BELGIQUE
Les
droits de succession sont analogues aux droits français.
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I - LE REGIME GENERAL D'IMPOSITION DES SUCCESSIONS
La base
d'imposition est constituée par la
valeur vénale nette
de
la part dans la succession après :
-
réintégration de l'ensemble des donations
reçues
de la même personne
au cours des trois années
précédentes ;
- déduction de
l'abattement de base
dont le montant varie en
fonction du degré de parenté de l'héritier avec le
défunt.
Par ailleurs, l'administration fiscale reçoit des instructions pour
accepter la valeur donnée par les déclarants.
Les barèmes s'établissent comme il est indiqué ci-dessous :
1) Entre époux et en ligne directe
Part nette |
Taux d'imposition |
0
à 500 000 BEF
(1(
*
))
|
3 %
|
(1) Actuellement, un franc belge vaut environ 17 centimes. |
Ces taux s'appliquent après application de l'abattement à la base de 500.000 BEF, majoré de 100 000 BEF par année séparant chaque enfant mineur de la majorité.
2) Dans les autres cas
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Taux d'imposition |
||
Part nette |
Frères et soeurs |
oncles,
tantes, neveux,
|
autres |
0
à 500 000 BEF
|
20 %
|
25 %
|
30 %
|
L'abattement à la base se monte à 25 000 BEF.
II - LES REGLES PARTICULIERES AUX DONATIONS
En
principe, les donations sont imposées exactement comme les successions.
Dans les faits, les droits de donation sont rarement appliqués
car les dons manuels de biens meubles et de titres au porteur ne sont
imposés qu'en cas d'acceptation écrite du donataire. Ainsi, les
donations sont, en pratique, exonérées : il suffit que le
donateur transforme ses biens en biens ou titres susceptibles de faire l'objet
de dons manuels.
III - LES REGLES PARTICULIERES AUX BIENS PROFESSIONNELS
1) L'étalement du paiement des droits
Le paiement des droits peut être étalé sur cinq ans si les biens sont utilisés dans le cadre d'une activité professionnelle ou s'ils ne peuvent être cédés sans préjudice pour le débiteur de l'impôt.
2) Le taux réduit
Si les
biens transmis consistent en une entreprise individuelle ou en titres de
sociétés, les taux applicables à la transmission des
droits sociaux entrés dans le patrimoine "
à des fins
purement professionnelles
"
et à
" tous les
éléments immobiliers et mobiliers de l'entreprise
dépendant de la succession "
sont réduits à
condition que :
- l'entreprise ait été exploitée à des fins
professionnelles par le défunt ou son conjoint ;
- l'héritier poursuive l'activité.
Les taux de 24 % et 30 % sont alors portés à 22 % et 25 %.
La réduction s'applique donc uniquement aux deux tranches
supérieures du barème valable pour les
successions en ligne
directe
.