FRANCE
La
loi n° 75-617 du 11 juillet 1975
a modifié la partie du code
civil relative au divorce et élargi les cas dans lesquels le divorce est
possible en instaurant le divorce par consentement mutuel ainsi que le divorce
pour rupture de la vie commune. Les motifs de divorce sont prévus par
les articles 230 à 246 du code civil tels qu'ils résultent de
cette loi.
Quant à la procédure de divorce, elle a été
récemment modifiée par la loi n° 93-22 du 8 janvier 1993 qui
a institué un juge aux affaires familiales compétent pour
prononcer tous les types de divorce.
Les types de divorce |
Les délais préalables à la demande de divorce |
L'intervention du juge |
Les circonstances permettant de refuser ou de différer le divorce |
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Il
existe trois types de divorce :
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Dans
toute procédure de divorce, deux phases existent :
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1) Le
divorce par consentement mutuel
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Les deux époux sont d'accord sur le principe même du divorce comme sur ses modalités et conséquences. |
Il ne peut être demandé au cours des six premiers mois du mariage. |
Lorsque
la conciliation échoue, le juge aux affaires familiales doit
établir une ordonnance de non-conciliation. Les époux doivent
attendre de 3 mois à 9 mois à compter de la date de cette
ordonnance pour réitérer leur demande de divorce.
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Le juge peut refuser l'homologation de la convention et ne pas prononcer le divorce s'il constate que la convention préserve insuffisamment les intérêts des enfants ou de l'un des époux. |
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b) Le
divorce sur demande acceptée
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Aucune condition de durée du mariage n'est requise. |
La
procédure comporte également deux étapes :
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A défaut d'accord du défendeur ou de comparution devant le juge aux affaires familiales, la procédure s'arrête d'elle même. Le demandeur doit alors entamer une nouvelle procédure fondée sur un autre motif. |
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2) Le
divorce pour rupture de la vie commune
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La séparation de fait ou l'altération des facultés mentales du conjoint doivent exister de façon continue depuis au moins six ans avant l'introduction de la demande de divorce. |
En cas
de séparation de fait, le juge contrôle la durée et le
caractère continu de la séparation ainsi que les garanties
offertes par le demandeur pour faire face aux charges qui lui incombent.
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Le juge
peut refuser le divorce lorsqu'il est établi que le divorce aurait, soit
pour le défendeur, compte tenu de son âge et de la durée du
mariage, soit pour les enfants, des conséquences matérielles ou
morales d'une exceptionnelle dureté.
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Le
divorce est toujours prononcé aux torts de celui qui a pris l'initiative
de la procédure.
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Il ne
peut prononcer le divorce :
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En cas
d'aliénation mentale, le juge peut également refuser le divorce,
en invoquant notamment les conséquences possibles du divorce sur la
maladie.
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3) Le
divorce pour faute
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Aucun délai n'est exigé. |
Lorsque
le défendeur a commis un grave délit, le divorce peut être
prononcé automatiquement par le juge. Dans les autres cas, le juge doit
examiner tous les griefs qui lui sont soumis et vérifier qu'ils sont
suffisamment graves et que les faits reprochés ont été
commis sciemment.
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La réconciliation ultérieure aux faits invoqués dans la demande empêche de les invoquer comme cause de divorce. Le juge doit alors déclarer la demande irrecevable. |
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L'époux défendeur peut introduire une demande
reconventionnelle en divorce. Si les deux demandes sont accueillies, le divorce
est prononcé aux torts partagés. C'est aussi le cas, même
en l'absence de demande du défendeur, si les débats font
apparaître des torts à la charge de l'un et de l'autre.
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