Réuni le 29 mars 2022, le groupe interparlementaire d’amitié France-Arménie, présidé par M. Gilbert-Luc Devinaz (Socialiste, Écologiste et Républicain – Rhône), a auditionné MM. Ohan Hekimian et Gilles Molmeret, coordinateurs d’un projet concernant la protection du patrimoine arménien, M. Stéphane CERMAKIAN, maitre de conférences à l’université Aix Marseille, et Mme Jeanine HEKIMIAN, membre de l’Union générale arménienne de bienfaisance.

Étaient également présents MM. Rémi Féraud (SER – Paris) et Pierre Ouzoulias (Communiste, républicain, citoyen et écologiste – Hauts-de-Seine).

MM. Ohan Hekimian et Gilles Molmeret ont indiqué qu’ils avaient créé, en décembre 2020, un comité sur la protection du patrimoine arménien, qui est en mauvais état, en Arménie et au Haut-Karabagh. Cette initiative s’inscrit à la suite d’actions conduites depuis 30 ans pour lutter contre l’isolement de l’Arménie. Ils ont rappelé la conférence organisée à cette fin à Bandol le 5 février 2022, à laquelle ont participé le président du groupe d’amitié, M. Gilbert-Luc Devinaz, et le maire de Bandol, M. Jean-Paul JOSEPH. L’Arménie, ont-ils indiqué, a besoin de l’aide de la diaspora qui passe par une meilleure corrélation entre l’organisation de la diaspora et les besoins de l’Arménie et du Haut-Karabagh.

Leur objectif est de constituer un groupe de chercheurs chargé de recueillir les informations nécessaires, puis un comité de journalistes et de professionnels de la communication, avant de saisir du projet les ministères arménien et français de la culture, et de sensibiliser les collectivités locales aux actions de coopération décentralisée.

Après avoir évoqué les grandes difficultés quotidiennes de la population du Haut-Karabagh, M. Hovhannès Guévorkian, représentant permanent de la République autoproclamée du Haut-Karabagh en France, qui a rejoint la réunion, a noté que le patrimoine menacé, situé dans les territoires sous contrôle azerbaïdjanais, n’était pas accessible, l’Azerbaïdjan en ayant refusé l’accès, notamment à l’UNESCO. Il lui semble, dans ces conditions, préférable de privilégier le patrimoine restant en Arménie et dans la partie du Haut-Karabagh hors du contrôle de l’Azerbaïdjan.

Les sénateurs ont relevé que beaucoup de choses étaient faites mais sans véritable coordination entre les acteurs, et estimé que la meilleure solution, pour le projet présenté, est, aujourd’hui, d’en informer les collectivités locales. Ils ont invité ses promoteurs à formuler par écrit leurs propositions. Dans ce cadre, le groupe interparlementaire d’amitié peut être un « facilitateur » dans la mise en relation des différentes parties. Par ailleurs, une délégation du groupe d’amitié se rend au mois de mai en Arménie et pourra alors s’entretenir de ce sujet avec ses interlocuteurs.

Les membres du groupe d’amitié France Arménie envisagent la possibilité d'organiser un colloque pour le dernier trimestre 2022 autour de la culture et du patrimoine arménien.

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