Le Mexique, un autre grand émergent :
Plateforme industrielle et commerciale vers l'ALENA et l'Amérique latine

Allocutions d'ouverture

Gérard CORNU
Président du groupe sénatorial d'amitié France-Mexique

C'est pour moi un réel plaisir et beaucoup d'honneur que d'inaugurer ce colloque que le Sénat, en partenariat avec Ubifrance, organise sur le thème des relations économiques entre la France et le Mexique.

Vous me permettrez de remercier le Président Bel d'avoir bien voulu relayer l'initiative prise en mai dernier par le Président Larcher qui avait invité son homologue d'alors, le Président Beltrone, à venir s'entretenir avec lui et avec les membres du groupe France-Mexique.

Le Sénat, depuis bientôt vingt ans, héberge dans ses locaux ces manifestations organisées avec Ubifrance. C'est René Monory, auquel je tiens à rendre un hommage appuyé, qui avait eu cette idée en prenant l'attache de ce qui était alors le CFCE (Centre français pour le commerce extérieur).

C'est dans le même esprit que les présidents qui se sont succédé depuis ont tenu à la pérennité de ces rencontres de nature à développer l'activité économique ; votre présence ce matin, Mesdames, Messieurs, nous conforte dans cette démarche.

Je voudrais saluer la présence parmi nous de deux sénateurs mexicains qui ont bien voulu faire le déplacement pour marquer de façon insigne le prix qu'ils attachent à cette rencontre : Eloy Cantu Segovia, Président de la Commission du commerce et du développement industriel et par ailleurs Président du groupe d'amitié Mexique-France, et Monsieur Tomas Torres Mercado, Président de la Commission des études législatives.

Au nom du Président Bel et en mon nom personnel, je leur souhaite la plus chaleureuse bienvenue dans nos murs. Ils témoignent qu'au Mexique, comme en France, les sénateurs accordent le plus grand prix au développement économique et singulièrement au renforcement des relations entre nos deux pays.

Je souhaite également saluer la présence à leur côté de Son Excellence Monsieur Carlos de Icaza, Ambassadeur du Mexique en France, notre interlocuteur affable et infatigable.

J'aurais garde d'oublier dans ce propos liminaire, Ubifrance, qui sous la présidence éclairée d'Alain Cousin, organise ces rencontres en partenariat étroit avec les services du Sénat. Je tiens à souligner combien leur concours est précieux et qu'avec leur travail discret, patient, efficace, ils contribuent au succès de ces rendez-vous.

Mesdames, Messieurs, en vous remerciant d'avoir bien voulu répondre aussi aimablement à notre invitation, je forme des voeux sincères pour le succès de ce colloque. Je suis sûr que par delà les aléas de la conjoncture il contribuera à fortifier les liens tissés entre la France et le Mexique.

A tous, je souhaite des travaux fructueux et féconds.

Eloy CANTU
Président de la Commission du commerce et du développement industriel,
Sénat mexicain

Avant tout, je voudrais vous transmettre les salutations cordiales de Monsieur José Gonzalez Morfin, Président du Sénat mexicain. Pour d'impératives raisons liées à ses responsabilités parlementaires, il a été empêché à la dernière minute d'entreprendre son voyage à Paris.

Je tiens à vous faire savoir que le Sénat de la République française peut compter sur notre volonté sans restriction de poursuivre l'entente chaleureuse qui existe entre les corps législatifs de nos deux pays.

L'objectif de ce colloque est de présenter aux entrepreneurs et investisseurs français un aperçu des avantages qu'offre mon pays, comme plateforme industrielle et commerciale vers l'Amérique du Nord et l'Amérique latine. Comme cela avait été convenu lors de la visite à Paris de l'ancien Président du Sénat mexicain, nous sommes prêts organiser un évènement du même ordre en direction des entrepreneurs et investisseurs mexicains, pour leur permettre de découvrir les opportunités que représente la France.

Le Sénat de la République française nous témoigne de son amitié et de son intérêt à poursuivre la consolidation des liens de coopération économique entre nos deux pays. Les échanges sont fréquents au niveau du pouvoir exécutif mais l'élan que nous pouvons donner en tant que parlementaires est aussi important. Conformément à notre Constitution, le Sénat mexicain est très impliqué dans l'analyse des sujets de politique étrangère et dans la prise en compte des grands défis régionaux et mondiaux, comme le changement climatique, la réforme du système monétaire international ou l'évolution des prix des matières premières.

De toute évidence, nous partageons une vision très proche de la réalité internationale. La coopération pour le développement et le renforcement de nos liens économiques est fondamentale et dépasse les clivages politiques.

Nos relations économiques restent malheureusement en dessous de leur potentiel. Depuis l'entrée en vigueur de l'association de libre échange entre l'Union européenne et le Mexique, en 2000, les échanges entre le Mexique et la France ont augmenté de 113 %. En 2010, la France n'a toutefois représenté que 0,6 % de notre commerce extérieur, bien loin derrière l'Allemagne ou l'Espagne.

Parmi les initiatives prises pour dynamiser nos relations économiques, nous pouvons souligner, à l'initiative des Présidents de nos deux pays, la mise en place d'un groupe de haut niveau composé de dirigeants d'entreprises et d'intellectuels. Quatre réunions ont eu lieu depuis 2008. Elles ont permis de procéder à l'analyse de la situation, en portant une attention particulière sur les aspects du commerce et des investissements. L'objectif était de formuler des recommandations permettant d'accroître les liens entre la France et le Mexique. Elles ont été mises en oeuvre dans différents domaines, comme l'industrie aéronautique et aérospatiale, l'agroalimentaire, le développement durable, le tourisme ou la formation des cadres.

Les avancées obtenues montrent qu'il est possible de renforcer nos relations. Dans un contexte de compétitivité croissante due à la mondialisation, les synergies et la recherche de complémentarités sont des facteurs permettent de dynamiser nos échanges. Les investissements français au Mexique ont considérablement augmenté au cours des dernières années, avec des résultats très satisfaisants.

Une autre preuve de l'intérêt qui nous est porté, et dont nous sommes très reconnaissants, est la forte présence d'entrepreneurs français, prêts à examiner toutes les opportunités existantes.

J'ai l'immense plaisir de renouveler les remerciements du Sénat mexicain à nos amis du Sénat français, à Ubifrance, ainsi qu'à Promexico. En collaboration avec l'ambassade du Mexique en France, ils ont permis à ce colloque d'avoir lieu.

Je réitère notre engagement à faire de la diplomatie parlementaire un instrument de cette relation historique qui unit nos deux pays.

Vive le Mexique et vive la France.

Tomas TORRES
Président de la 2ème Commission des études législatives
du Parti de la révolution démocratique, Sénat mexicain

Je remercie tous ceux qui ont permis à cette rencontre d'avoir lieu.

Le Sénateur Cantu et moi-même n'appartenons pas au même groupe parlementaire. Il est important de préciser qu'aujourd'hui, aucun parti ne détient la majorité absolue au Congrès mexicain. Des élections sont prévues au mois de juillet 2012, pour le renouvellement des deux assemblées, ainsi que de la Présidence de la république.

Carlos Guzman, Directeur de Promexico, reviendra certainement sur les conditions dans lesquelles des investissements peuvent être réalisés dans notre pays.

Malgré les problématiques de crise financière et économique ou de persistance de la violence et du crime organisé, le Mexique enregistre une croissance de plus de 4 % par an. Même si ce n'est pas le cas dans toutes les régions, le décalage entre le niveau de développement du pays et les conditions de vie réelles de la population peut apparaître comme un paradoxe.

Des réformes ont été menées, notamment dans le domaine de la justice ou la prise en compte du changement climatique, mais les efforts doivent se poursuivre pour créer un contexte encore plus propice aux investissements. Les textes que nous avons récemment adoptés nous permettent néanmoins d'entrer dans une nouvelle phase de la vie démocratique de notre pays.

J'ai le devoir, en mon nom propre et en celui du Sénat mexicain, de vous faire part de notre volonté de créer des conditions favorables à l'établissement de relations plus profondes entre nos deux pays. Le Mexique, avec ses 110 millions d'habitants, offre de nombreux débouchés. Nous voulons poursuivre le développement de nos infrastructures et assurer à tous une couverture sociale.

Notre objectif est de vous montrer toutes les opportunités que nous pouvons vous offrir pour avancer ensemble.