L'action de la Chambre française
de Commerce et d'Industrie du Maroc
Jean-Claude BOUVEUR
Président directeur général de Delattre Levivier Maroc,
Président de la CFCIM
La CFCIM est un partenaire presque incontournable du Maroc, dont l'un des objectifs prioritaires est d'attirer le plus grand nombre d'investisseurs étrangers et a, pour ce faire, besoin de bons partenaires pour l'aider face aux pays concurrents. La CFCIM est un partenaire d'autant plus précieux qu'elle est orientée plus particulièrement sur les PME-PMI, les hommes de terrain.
La création de la CFCIM remonte à 1913. La CFCIM est partenaire de l'ACFCI et membre de l'UCIF, l'Union des Chambres françaises à l'étranger. A elle seule, elle représente 15 % des adhérents des 86 Chambres françaises à l'étranger : ce chiffre suffit à démontrer l'étroitesse des relations qui unissent les deux pays. Une centaine de permanents travaillent pour la CFCIM, qui continue à recruter. Elle compte 3 400 entreprises adhérentes. Ses ressources proviennent, pour trois parts égales, de l'enseignement, des opérations de représentation et des salons et, pour le troisième tiers, des cotisations des adhérents.
Les entreprises adhérentes élisent un conseil de 52 membres, qui élisent eux-mêmes un bureau de 9 membres, dont j'assure la présidence. La durée des mandats est fixée à trois ans. La CFCIM peut également compter sur les travaux de ses commissions, spécialisées dans l'appui économique, l'arbitrage, l'enseignement et la formation, les questions juridiques et fiscales, les missions commerciales et salons, les relations avec l'Union européenne, etc.
Pour remplir sa mission, la CFCIM peut compter sur les délégations implantées dans différentes villes marocaines. Elle entretient des contacts réguliers avec les membres du gouvernement marocain, mais aussi et surtout avec les représentants de l'administration royale. Elle organise une trentaine de journées pays par an, généralement dans les locaux des Chambres françaises des pays visés. Nous organisons aussi des salons, comme France Expo 2001, dont le succès a déjà été évoqué.
Nous pouvons également aider les entreprises à recruter leurs collaborateurs, leur louer des bureaux, leur fournir une domiciliation, mener des actions auprès de la haute administration pour défendre leurs intérêts. Un parc industriel de 28 hectares, situé dans la région de Casablanca, sera mis à la disposition des acteurs économiques en location, pour éviter les dérives liées à la spéculation immobilière. 50 % des surfaces sont déjà louées ou font l'objet d'une option, alors que le parc n'ouvrira ses portes qu'en 2004. Nous comptons créer dans cette zone environ 6 000 emplois.
Les entreprises ont aussi besoin de personnel formé : l'Ecole française des Affaires de Casablanca, qui décerne un diplôme bac+2, forme chaque année environ 80 élèves qui sont, pour la plupart, assurés de leur entrée dans la vie active avant même leur sortie de l'école. Nous avons donc mis en place un deuxième site à Oujda, où sont formés chaque année 40 élèves. Nous envisageons d'en faire autant à Tanger. Par ailleurs, grâce au réseau des Chambres de Commerce françaises, nous envisageons de développer des formations liées à la logistique, à la santé ou à l'imagerie, qui n'existent pas encore au Maroc.