Colloque sur la Hongrie
La Hongrie : une plate-forme de développement régional
Philippe BERTRAND
Directeur général de Schneider Hongrie
Schneider Electric, qui a commencé son histoire industrielle il y a 169 ans, vise à apporter, en termes d'énergie et d'électricité, le meilleur à chacun, à tout moment et en tout lieu. Nos métiers sont articulés autour de trois axes : la distribution électrique, les automatismes et le contrôle, et les services. Nous avons quatre marchés de référence : le bâtiment, l'énergie et les infrastructures, le résidentiel et l'industrie. Le chiffre d'affaires total du Groupe s'est établi, en 2004, à 10,3 milliards d'euros, grâce à une présence dans 130 pays et à la contribution de 80 000 salariés.
Schneider, en Hongrie, représente un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros, réalisé par 950 collaborateurs répartis en cinq agences. Cette présence a été inaugurée par l'acquisition de la société Vertesz, en 1991, marquant ainsi la première incursion de Merlin Gerin en Europe de l'Est. Ce premier pas a été suivi par la création, en 1993, de l'usine globale de MG Zala. Plus récemment, en 2001, Schneider a procédé à l'acquisition de Prodax, fondée en 1991, leader du marché ultra terminal en Hongrie.
Le modèle de Schneider Electric consiste à concevoir, fabriquer, assembler et tester tous nos produits, puis à commercialiser nos offres principalement par l'entremise de partenaires, avec une couverture de marché optimale. Notre ambition est de devenir un acteur de référence à la fois global et local, soit acteur de référence « glocal ». Dans ce cadre, la régionalisation nous offre une production adaptée et compétitive, une meilleure connaissance de la sous-traitance, la proximité vis-à-vis de nos clients et l'adaptation de nos offres aux valeurs d'usage des pays considérés. Aujourd'hui, Schneider Electric compte 4 500 employés en Europe centrale et orientale, répartis dans onze usines et un centre de distribution régional, pour un chiffre d'affaires total de 440 millions d'euros.
Les perspectives de notre présence en Hongrie seront déterminées par les forces de cette implantation : sa localisation géographique, l'intégration à l'Europe, l'appui des financements communautaires, le niveau d'éducation, les taux horaires (qui restent compétitifs) et les infrastructures offertes pour les expatriés. Les freins susceptibles de se faire jour résident surtout dans le développement des infrastructures, le taux de change, l'inflation salariale et le niveau de taxes imposées, non sur les entreprises mais pour l'emploi d'expatriés. Enfin, la Hongrie doit veiller à ne pas prendre de retard dans sa modernisation, vis-à-vis de ses voisins en Europe centrale et orientale .