Compte rendu du déplacement effectué par une délégation du groupe interparlementaire
du 22 au 30 mai 20044. La France aurait tout intérêt à renforcer sa présence culturelle dans la Corne
La quatrième réflexion majeure qu'inspire cette mission est la nécessité d'une coopération culturelle renforcée avec les pays de la Corne, non seulement l'Erythrée et l'Ethiopie, mais aussi avec Djibouti, où la langue française n'est plus désormais en position aussi forte qu'avant.
Certes, il faut saluer les réalisations très remarquables des grands centres culturels français établis dans les trois pays visités, tant dans le cadre du réseau des Alliances françaises que dans celui des établissements français d'enseignement à l'étranger. Au-delà de leurs différences de statuts et de missions, les responsables et les personnels de ces centres font preuve de très grandes qualités humaines et professionnelles que la délégation tient à saluer, car chacun à leur niveau, tous contribuent très utilement au rayonnement de la langue et de la culture françaises en Afrique.
Mais leurs efforts pourraient utilement être prolongés par d'autres actions de coopération, en fonction des besoins exprimés par les États ou les collectivités locales ou établissements culturels concernés : fourniture d'ouvrages à tel ou tel centre culturel (avec le concours de l'ADIFLOR, notamment), conclusion d'accords de partenariat entre un établissement de la Corne et une Université française (à l'instar de ceux conclus entre le Pôle Universitaire de Djibouti et l'Université de Bourgogne, par exemple) ou une Université membre de l'Agence universitaire de la Francophonie (très impliquée en matière d'actions multilatérales dans l'enseignement supérieur francophone), etc.
Dans tous les cas, les initiatives de ce type contribuent à maintenir une présence de la France et de la francophonie dans une zone où on constate la montée significative d'autres influences -anglophone et arabophone, notamment- avec, comme horizon à moyen terme, les nouveaux positionnements économiques et militaires qu'elles peuvent induire.
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