Compte rendu d'un déplacement d'une délégation du groupe sénatorial d'amitié France-Corée du Sud

8 mars - 15 mars 2004

ANNEXE N°4

ÉVOLUTION DU PNB DE LA CORÉE DU SUD DE 1953 À 2002

ANNEES

PNB TOTAL
(en milliards de $)

PNB par habitant
(en $)

1953

1,5

67

1960

1,9

82

1970

8,1

253

1980

60,6

1 597

1990

251

2 242

1995

452

10 543

1999

394

8 500

ANNEXE N°5

ILLUSTRATION DE LA COMPÉTITIVITÉ DE LA CORÉE DU SUD AVANT LA CRISE ASIATIQUE

 

Recherche & Développement (1.2)

Brevets (3.4)

Enseignement : % de personnes dans ... (5.6)

 

Dépenses en R & D

R & D/PIB en %

Nbre de brevets

% de croissance

... le primaire

... le secondaire

Malaisie

226

0,3

25

-

100

61

Philippines

115

0,2

39

10,3

100

78

Corée du Sud

13 552

2,8

6 175

26,7

100

99

Taïwan

5 048

1,9

16 640

11,2

-

-

Singapour

1 271

1,4

15

-

93

75

France

35 617

2,3

14 437

13,5

100

99

Allemagne

53 628

2,3

20 247

4,2

100

97

Italie

13 601

1,1

3 040

21,9

100

93

Etats-Unis

184 665

2,4

55 903

2,2

100

96

Japon

153 181

3,0

83 781

32,8

100

100

1 - Dépenses en R & D, en 1996, en millions de dollars U.S.

2 - Dépenses en R & D, en 1996, en % du PIB

3 - Nombre de brevets annuel moyen accordés aux résidents en 1994-1997

4 - Taux de croissance annuel moyen du nombre de brevets entre 1991 et 1995

5 - Effectifs scolaires dans l'enseignement primaire, en 1996, en % des individus concernés

6 - Effectifs scolaires dans l'enseignement secondaire, en 1996, en % des individus concernés.

Sources :World Competitiveness Yearbook, mai 1998, OCDE (1998), Banque Mondiale.

ANNEXE N°6

LES RÉFORMES STRUCTURELLES EN CORÉE DU SUD

Tableau 6a - Les réformes structurelles orthodoxes en Corée, 1997-2002

Date

Réformes

 

TYPE I : Gouvernement d'entreprise et dérégulation

Février 1998

. Réforme du gouvernement d'entreprise : adoption des principes internationaux de comptabilité ; nomination obligatoire de directeurs extérieurs ; renforcement du contrôle légal par les actionnaires.
. Simplification des procédures de faillite.

Avril

. Simplification des procédures de fusion-acquisition et de division ( split-off ) des entreprises.
. Libéralisation du marché de l'immobilier pour les étrangers.

Octobre

. Interdiction de la garantie mutuelle des dettes entre entreprises du même groupe.

Novembre

. Accord avec les banques pour une amélioration de la structure du capital ; assouplissement des règles régissant les augmentations de capital.

Avril 1999

. Réintroduction de la règle interdisant aux filiales des chaebol d'investir plus de 25 % de leurs actifs dans d'autres entreprises affiliées.

Juin 2000 - Mai 2001

. Deuxième phase de réforme du gouvernement d'entreprise : renforcement du droit des actionnaires (baisse des seuils de déclenchement d'audit, facilitation du vote cumulé) ; renforcement du rôle du conseil de direction ( board of directors ) ; obligation pour les entreprises d'avoir 25 % de directeurs extérieurs en 2002.

Mars 2001

. Mise en place d'une procédure de faillite accélérée et simplifiée ( pre-packaged bankruptcy system ).
. Facilitation des fusions-acquisitions.

Décembre

. Renforcement des contraintes d'information publique pour les entreprises.

 

TYPE II : Restructurations pilotées par l'Etat via les banques

Novembre 1997

. Echec du projet de loi de réforme financière devant le Parlement : démission du ministre des Finances.

Décembre

. Indépendance de la Banque de Corée.

Avril 1998

. Etablissement de la Commission de Supervision financière (FSC).

Avril - Juin

. Renforcement de la régulation prudentielle : réformes de la comptabilité (consolidation des comptes, application des ratios Cooke, valorisation des portefeuilles au cours du marché) et de la gestion des risques.

Juin - Août

. Fermeture de cinq banques commerciales.
. Fusion des deux plus grandes banques coréennes (Hanil et Commercial Bank of Korea) au sein de Hanvit Bank avec un prêt de l'Etat de 3,3 millions de wons.

Octobre - Novembre

. La FSC établit les critères pour sélectionner les entreprises qui doivent être abandonnées par les banques ; l'inspection de 287 firmes en grande difficulté aboutit à la décision d'en liquider 29.
. Mais nombreuses critiques contre le ralentissement du mouvement de restructuration par les banques sous contrôle du gouvernement .

Janvier 2001

. La FSC établit un organisme pour restructurer les entreprises en collaboration avec les banques.

Avril

. L'OCDE critique la décision de la Banque coréenne de développement de garantir les obligations de 6 entreprises liées aux chaebol (dont 4 filiales de Hyundai) pour stabiliser le marché financier.

Décembre

. La FSC approuve la fusion de Hanvit Bank et de Pyunghwa Bank.

Novembre 2002

. Fusion de Hana Bank et de Seoul Bank.

Tableau 6b - Interventions directes de l'Etat
dans le tissu industriel en Corée, 1997-2002

Date

Réformes

Janvier 1997

. Faillite du chaebol Hanbo Steel : pas de soutien de l'Etat.

Juillet

. Faillite de Kia Motors : pas de soutien de l'Etat.

Janvier 1998

. Première réunion de la commission tripartite (gouvernement, syndicats, patronat) pour négocier l'assouplissement des conditions de licenciement.

13 janvier

. Rencontre entre le président élu Kim Dae-Jung et les PDG des quatre plus gros chaebol (Hyundai, Samsung, Daewoo, LG) : accord en cinq points sur le gouvernement d'entreprise, la transparence, la diminution de l'endettement et la concentration. L'accord est bientôt étendu aux trente plus gros chaebol .

Février

. Encouragements fiscaux aux ajustements structurels par les entreprises.

Avril

. La FSC intime aux chaebol de limiter leur endettement à 200 % de leur capital.
. La MOFE annonce des subventions mesures pour accélérer les restructurations.

Août

. Le ministère de l'industrie publie la liste des dix secteurs industriels où la concentration est nécessaire.

Septembre

. Annonce du Big Deal qui prévoit l'échange de huit secteurs entiers entre les plus gros chaebol (ex. : Samsung Motors contre Daewoo Electronics).

7 décembre

. Kim Dae-Jung convoque les PDG des cinq plus gros chaebol . Il exige une accélération des restructurations et les oblige à accepter le Big Deal et un accord en vingt points, prévoyant à nouveau la réduction de l'endettement à 200 % du capital sous la supervision de la FSC.

Novembre - Décembre

. Début de la privatisation de onze entreprises publiques qui se poursuivra en 1999 (POSCO, Korea Heavy Industries, KTCB) et 2000 (Korea Telecom, Korea Tobacco and Ginseng, KEPCO).
. Réforme de la gestion et restructurations dans toutes les entreprises publiques.

Avril 1999

. Fusion de Hyundai Semiconductors et LG Semiconductors dans le cadre du Big Deal .
. Plan de restructuration de Hyundai : la dissolution formelle du groupe est annoncée pour 2003.

Juillet

. Faillite de Daewoo, quatrième entreprise de Corée (2,5 millions de salariés) : l'Etat refuse d'intervenir.

Avril 2000

. Rachat de Samsung Motors par Renault.

Septembre

. Confronté à trop d'obstacles, Ford abandonne le projet de racheter Daewoo Motors.

Décembre

. Le ratio dette/capital des 30 plus gros chaebol est tombé sous la barre des 200 % (171 % contre 500 % en 1997).

Mai 2001 - Avril 2002

. Au terme d'un an de négociations, General Motors et les banques créditrices de Daewoo parviennent à un accord sur le rachat de Daewoo Motors ; les banques créditrices prêtent 2 milliards de dollars.

Sources : Ministère coréen de l'Economie et des Finances, Korea's Economic Reform : Progress Report, octobre 1998 ; Korea Institute for International Economic Policy, KIEP Policy Papers 98-01, juin 1998, et 98-02, décembre 1998 ; Joh Sung-wook, « The Korean Corporate Sector : Crisis and Reform », Korea Development Institute Working Paper 99-12, décembre 1999 ; OCDE.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page