L'Algérie sur le chemin des réformes
Message d'accueil
Claude ESTIER,
Président du Groupe sénatorial
France-Algérie
Messieurs les ministres, Monsieur l'Ambassadeur, Mesdames et Messieurs, il me
revient, en ma qualité de président du Groupe d'amitié
sénatoriale France-Algérie, d'ouvrir et d'animer ce colloque,
pour lequel nous avons dû refuser nombre d'inscriptions, faute de places
en nombre suffisant dans cette salle.
Je vais maintenant vous donner lecture d'un message de Christian Poncelet,
président du Sénat.
« Le Sénat est heureux de l'occasion qui lui est
donnée, tout au long d'un partenariat fructueux avec le Centre
Français du Commerce Extérieur, d'accueillir
régulièrement des rencontres de nature à renforcer les
échanges économiques entre la France et des pays amis.
Parmi celles-ci, la rencontre d'aujourd'hui, à laquelle je ne peux
participer hélas personnellement, revêt à mes yeux une
dimension toute particulière.
Elle est d'abord rehaussée par la présence de deux ministres
algériens de premier plan que je salue et auxquels je souhaite la plus
cordiale bienvenue. Elle s'accompagne de rencontres bilatérales avec des
chefs d'entreprise de nature à initier ou à renforcer des
échanges économiques qui devraient se situer à un meilleur
niveau.
Cette rencontre trouve aussi d'autant plus sa place au Sénat que notre
Assemblée a reçu récemment le président Bouteflika,
que je me suis rendu, avec plusieurs de mes collègues, en
Algérie, et que le Sénat a donc pris toute sa part, avec les
moyens de l'indispensable diplomatie parlementaire, au resserrement de nos
liens trop longtemps distendus avec un pays qui est dans nos coeurs.
Les raisons du coeur sont enfin de celles que l'on ne peut cacher car elles
imprègnent les relations de nos compatriotes avec l'Algérie,
comme les miennes, illuminées de souvenirs personnels.
L'Algérie est clairement engagée sur le chemin des
réformes. Ceux qui ont souffert de la voir s'enfoncer dans la violence
ne peuvent que se réjouir d'apercevoir dans cette nuit, la levée
progressive du jour. Nous savons que le chemin est long mais nous avons la
certitude que le sens du mouvement ne changera pas.
A cette évolution nous avons un double intérêt à
prendre notre part et je m'adresse d'abord en cela à nos entreprises.
Un intérêt politique car le développement économique
de l'Algérie, l'établissement d'un grand marché
maghrébin et méditerranéen ne peuvent que consolider la
paix et la stabilité dans la région. L'équilibre
même de l'Europe, dont le centre de gravité pourrait basculer plus
à l'Est, rend même indispensable que les pays du Maghreb
acquièrent un poids économique plus important.
Un intérêt économique car si la proximité fait de
nos pays des partenaires naturels, dans le monde concurrentiel d'aujourd'hui,
rien n'est acquis sans mérite ni effort. C'est donc à nos
entreprises, dès lors que les autorités algériennes ont
compris la nécessité de lever les barrières qui pourraient
exister, de faire le pari de l'Algérie, d'être les
premières à accompagner les réformes ».