B. MARDI 3 SEPTEMBRE
Cette journée a été consacrée à la visite de sites illustrant les thématiques de la pêche et des océans. Ont ainsi été présentés à la délégation de nombreux projets permettant de mettre en oeuvre la protection du littoral et des espèces marines.
1. Visite de l'école des pêches du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick : faire de la pêche une activité de demain
L'école des pêches dispose d'enseignements, de matériels et locaux appropriés (un centre de simulation de pêche et de navigation, un centre des mesures d'urgence en mer, un simulateur de radiocommunication, un simulateur de salle de machines, un laboratoire d'aquaculture et une piscine), afin de participer à la promotion de la pêche, comme activité économique viable et attractive. Elle fait partie du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB) sur le campus de la péninsule acadienne Elle forme ainsi les jeunes aux divers métiers de la pêche, et vise à faire de la pêche une activité de demain.
2. Présentation d'un projet de reconstruction des dunes : à la recherche de solutions innovantes face au problème de l'érosion marine
Le Goulet, village de la peninsule acadienne, doit faire face au problème de l'élévation du niveau moyen de la mer, qui affecte également les territoires côtiers en France. À Bordeaux, lors de la précédente session de l'AIFC en avril, la délégation avait déjà pu aborder ce sujet à travers l'exemple du Médoc qui souffre de l'érosion dunaire.
Dans la région de la péninsule acadienne, le niveau moyen de la mer a augmenté de 10 cm depuis 1973. Les projections les plus récentes montrent que d'ici 2100, le niveau moyen de la mer sera 1 mètre plus élevé que le niveau actuel.
Face à ce danger, les élus locaux canadiens tentent de trouver des solutions innovantes avec les moyens dont ils disposent. Aidé par l'Institut de recherche sur les zones côtières, le maire du Goulet, M. Wilfred Rousset, a ainsi lancé un projet de reconstruction des dunes à partir d'un mur de rétention, constitué de matériaux naturels (sapins de Noël, cages à homard etc.).
Organisés en forum (le forum des maires de la péninsule acadienne), les villages de cette péninsule travaillent à l'élaboration d'un plan global d'aménagement du littoral pour solliciter l'appui financier des gouvernements du Nouveau-Brunswick et du Canada.
3. Visite de l'Aquarium et du Centre marin du Nouveau-Brunswick à Shippagan : la mise en valeur de la biodiversité marine
Les délégués se sont ensuite rendus à Shippagan pour une visite guidée de l'Aquarium et du Centre marin du Nouveau-Brunswick. Cette visite leur a permis d'approfondir leurs connaissances sur la région, l'évolution des techniques de pêche et des métiers connexes, l'apport des pêcheurs amérindiens, l'importance de la pêche à la morue et aux homards dans la Péninsule acadienne, ainsi que la biodiversité marine dans la région du Canada atlantique.
4. Visite du parc écologique de la péninsule acadienne sur l'ile de Lamèque : la protection de la faune et de la flore
Situé sur l'Île de Lamèque dans le Nord-Est du Nouveau-Brunswick, ce parc écologique, créé en 2001, participe à la conservation et à la promotion de la biodiversité de la faune et de la flore de la péninsule acadienne. Les membres de la délégation ont ainsi été sensibilisés aux différents écosystèmes les plus importants de la Péninsule acadienne : les estuaires, les dunes, les marais salés, les tourbières et la forêt acadienne.
5. Visite du phare de l'île de Miscou, lieu symbolique de l'histoire acadienne
L'Île de Miscou, territoire des populations amérindiennes, est un point stratégique pour la traite des fourrures et la pêche. Les Jésuites ont fondé sur l'île, en 1634, la mission Saint-Charles dans le but d'évangéliser et sédentariser les Amérindiens. Il s'agit de la première mission catholique du Nouveau-Brunswick. Un certain nombre d'Acadiens se sont réfugiés sur l'Île de Miscou durant le Grand Dérangement, mais c'est au XIX ème siècle qu'ont été fondés les établissements permanents.
Sur cette île, s'élève un phare, construit en 1856 à cause de la navigation intense et des nombreux naufrages, qui est aujourd'hui reconnu par le Bureau d'examen des édifices fédéraux du patrimoine.