B. LA COOPÉRATION CIVILO-MILITAIRE FRANCO-TADJIKE
Du fait de la position stratégique du Tadjikistan et de l'appui qu'il apporte à la Coalition internationale, il est logique que la France entende poursuivre, approfondir et diversifier sa coopération bilatérale avec ce pays, et qu'elle accorde une attention soutenue aux besoins qu'il exprime en matière de développement et de sécurité. Tel est le sens prioritaire de la coopération civilo-militaire franco tadjike.
Ainsi, en plus de ses missions opérationnelles, le DETAIR Douchanbé intervient-il dans un certain nombre de programmes au service de la population locale , notamment en vue d'améliorer l'état des structures sanitaires, sociales et éducatives d'accueil de la petite enfance : travaux d'infrastructure dans des écoles maternelles et les orphelinats, dans un hôpital pour enfants, etc... Cette action est complétée par des dons de vêtements et de jouets envoyés à l'initiative aussi bien de bases aériennes en France que de militaires isolés ou groupés.
Pour ce qui concerne plus particulièrement le domaine militaire, dans le prolongement du stationnement du détachement aérien français à Douchanbé, la coopération militaire franco-tadjike s'appuie sur l'enseignement du français dans les écoles militaires tadjikes (le lycée militaire de Douchanbé et l'Institut militaire du ministère de la Défense), ouvrant du même coup l'accès aux formations dispensées dans le système français d'enseignement militaire. L'accent est ainsi mis sur les actions suivantes :
- la formation en écoles militaires françaises des jeunes cadres tadjiks, en particulier des lieutenants chefs de section d'infanterie et du génie (stages de 11 mois), puis leur perfectionnement au grade de capitaine (stages de 5 mois) ;
- la formation des spécialistes dans les domaines « montagne », « déminage » et « techniques commando » (à travers des stages en France de 2 ou 3 semaines dans les centres d'entraînement spécialisés) ;
- la formation de cadres militaires de haut niveau, grâce à des stages d'enseignement militaire supérieur du premier et du second degrés (École d'état-major et Collège interarmées de défense) ;
- l'assistance dans le domaine « maîtrise des armements », notamment la formation des artificiers à la destruction des stocks d'armes et munitions dans le cadre des programmes SALW ( Small Arms and Light Weapons ) et CA ( Conventional Ammunition ) de l'OSCE.
En outre, des cessions d'équipements légers à titre gratuit (essentiellement de l'habillement) sont effectuées régulièrement au profit des forces armées du ministère de la Défense et des unités de gardes frontières.