Le 30 janvier 1875, lors de la discussion des lois constitutionnelles, qui fondent la IIIème République, Henri Wallon (1812-1904) entre dans l’Histoire en faisant adopter, à une voix de majorité, le célèbre amendement éponyme qui établit un septennat impersonnel et impose le régime républicain.
Ancien normalien, agrégé d’histoire, qui débute sa carrière politique, en 1848, à la commission pour l’abolition de l’esclavage, présidée par Victor Schoelcher, à laquelle il est appelé à participer à la suite de la publication d’une " histoire de l’esclavage dans l’Antiquité ", Henri Wallon est, par ailleurs, l’écrivain comblé d’une " histoire de Jeanne d’Arc ", qui connut quinze éditions. Il est aussi l’auteur d’un amendement, voté le 1er février 1875, qui institue le droit présidentiel de dissolution de la Chambre, après avis conforme du Sénat.
Henri Wallon est élu, le 18 décembre 1875, in extremis, au neuvième tour de scrutin, soixante neuvième sénateur inamovible. Savant helléniste, membre de l’Institut, il est désigné, en 1873, comme secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles lettres.
Henri Wallon est ministre de l’instruction publique dans le cabinet de Louis-Joseph Buffet, de mars 1875 à février 1876. Sa courte carrière ministérielle prend fin, en mars 1876, avec l’avènement du premier cabinet d’Armand Dufaure.
Henri Wallon décède à Paris, le 13 novembre 1904.
Dossier d'archives : le Duc d'Audiffret-Pasquier