SENATEURS
JE VOUS ENVOIE QUARANTE DRAPEAUX CONQUIS PAR MON ARMÉE DANS LES DIFFÉRENTS COMBATS QUI ONT EU LIEU DEPUIS CELUI DE WERTINGEN. C’EST UN HOMMAGE QUE MOI ET MON ARMÉE FAISONS AUX SAGES DE L’EMPIRE. C’EST UN PRÉSENT QUE DES ENFANTS FONT À LEURS PÈRES SÉNATEURS. VOYEZ-Y UNE PREUVE DE MA SATISFACTION POUR LA MANIÈRE DONT VOUS M’AVEZ CONSTAMMENT SECONDÉ DANS LES AFFAIRES LES PLUS IMPORTANTES DE L’EMPIRE, ET VOUS, FRANÇAIS, FAITES MARCHER VOS FRÈRES, FAITES QU’ILS ACCOURENT COMBATTRE À NOS CÔTÉS, AFIN QUE, SANS EFFUSION DE SANG, SANS EFFORTS, NOUS PUISSIONS REPOUSSER LOIN DE NOUS TOUTES LES ARMÉES QUE FORME L’OR DE L’ANGLETERRE, ET CONFONDRE LES AUXILIAIRES DE L’OPPRESSEUR DES MERS. SÉNATEURS, IL N’Y A PAS ENCORE UN MOIS QUE JE VOUS AI DIT QUE VOTRE EMPEREUR ET SON ARMÉE FEROIENT LEUR DEVOIR ; IL ME TARDE DE POUVOIR DIRE QUE MON PEUPLE A FAIT LE SIEN. DEPUIS MON ENTRÉE EN CAMPAGNE J’AI DISPERSÉ UNE ARMÉE DE CENT MILLE HOMMES ; J’EN AI FAIT PRÈS DE LA MOITIÉ PRISONNIÈRE, LE RESTE EST TUÉ, BLESSÉ, OU DÉSERTÉ, ET DANS LA PLUS GRANDE CONSTERNATION. CES SUCCÈS ÉCLATANTS, JE LES DOIS À L’AMOUR DE MES SOLDATS, À LEUR CONSTANCE À SUPPORTER LES FATIGUES. JE N’AI PAS PERDU QUINZE CENTS HOMMES TUÉS OU BLESSÉS. SÉNATEURS, LE PREMIER OBJET DE LA GUERRE EST DÉJÀ REMPLI : L’ÉLECTEUR DE BAVIÈRE EST RÉTABLI SUR SON TRÔNE, LES INJUSTES AGGRESSEURS ONT ÉTÉ FRAPPÉS COMME DE LA FOUDRE, ET AVEC L’AIDE DE DIEU, J’ESPÈRE, DANS UN COURT ESPACE DE TEMPS, TRIOMPHER DE MES AUTRES ENNEMIS.DE MON CAMP IMPÉRIAL D’ELCHINGEN. LE XXVI VENDEMIAIRE AN XIV.
NAPOLÉON
LES QUARANTE DRAPEAUX DONNÉS PAR L’EMPEREUR ET ROI ET QUATORZE AUTRES QUE S.M.I. ET R. A BIEN VOULU Y AJOUTER ONT ÉTÉ APPORTÉS AU SÉNAT PAR LE TRIBUNAT EN CORPS ET DÉPOSÉS DANS CETTE SALLE LE MERCREDI 1 JANVIER MDCCCVI.