Surnommé " le Père la Victoire ", il est élu avec Foch par acclamation à l’Académie française le 11 novembre 1918. Il n’ira jamais siéger sous la Coupole (Poincaré l’avait attaqué en recevant le Maréchal Foch, Clemenceau souhaitait lui répondre dans son discours de réception mais il renoncera à le lire).
Après la guerre, Clemenceau est président de la Conférence de Paris. Il négocie le traité de Versailles. Partisan du démantèlement de l’empire austro-hongrois, il laisse Lloyd George et Wilson l’emporter sur plusieurs points : la Société des Nations, l’étendue de l’occupation de la Ruhr, le sort des provinces de l’empire ottoman.
Le 19 février 1919, Émile Cottin, un anarchiste de 23 ans, tire sur lui 10 coups de revolver. Il reçoit une balle dans l’omoplate droite. Cottin est condamné à mort mais il sera gracié. A l’élection présidentielle de 1920, Clemenceau qui jouit du soutien de l’opinion est battu par Deschanel, en raison notamment de son intransigeance et de son anticléricalisme.
Clemenceau se retire alors et voyage, notamment en Inde et aux États-Unis. Il publie en 1926 un essai sur Démosthène, puis, en 1927, deux volumes de réflexion " Au soir de la pensée ".
Il rédige enfin " Grandeurs et misères d’une victoire ", ouvrage dans lequel il défend contre Poincaré et le Maréchal Foch son action politique de 1917-1919. Il y évoque le risque du réarmement allemand en raison de l’abandon des garanties du traité de Versailles et des complaisances de Briand.
Il meurt à Paris, dans son appartement de la rue Franklin, le 24 novembre 1929, à l’âge de 88 ans.
En 1919, avec le Président Wilson, MM. Lloyd Georges, Orlando et Foch