La « translation » des cendres de Zola est le résultat d'une initiative parlementaire, consécutive à l'arrêt de la Cour de cassation du 12 juillet 1906 innocentant le capitaine Dreyfus. Au Sénat, la proposition de loi relative à la translation des cendres d'Emile Zola au Panthéon est soumise à une commission dont le rapporteur est Boissy d'Anglas, avant d'être discutée en séance publique le 11 décembre 1906. La proposition est adoptée par 150 voix contre 117. Préalablement, les sénateurs avaient rejeté une motion d'ajournement qui aurait permis l'examen d'une proposition de loi présentée par Las-Cases et tendant à ne décerner à un citoyen les honneurs du Panthéon que dix ans après sa mort. Deux mois avant le transfert, le 8 avril 1908, le Sénat adopte par 173 voix contre 98 un projet de loi portant ouverture au Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, sur l'exercice 1908, d'un crédit extraordinaire de 35.000 francs pour la translation des cendres d'Emile Zola au Panthéon. Les deux débats opposent contempteurs et admirateurs de l'œuvre littéraire de Zola aussi bien que les adversaires et les partisans de son rôle dans l'Affaire Dreyfus. A quelques années d'écart, les arguments échangés demeurent identiques. L'ombre de l'Affaire et sa conclusion, rarement remise en cause de manière directe, pèsent sur les débats. | |
Dossier réalisé le 26 mai 2008 à partir des fonds d'archives du Sénat, archives@senat.fr |
1906-1908 : Les parlementaires portent Zola au Panthéon
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