Seules les fontaines Wallace du jardin, au nombre de cinq, sont alimentées en eau de source par une canalisation spéciale. En revanche, les boutiques et les cafés n'ont à leur disposition que de l'eau de Seine pour la préparation des boissons qu'ils sont autorisés à vendre. En 1910, cet état de chose paraît présenter des dangers au point de vue de l'hygiène, l'eau de rivière, susceptible d'être contaminée, pouvant provoquer des maladies.
En 1913, il est donc envisagé d'établir une canalisation d'eau de source pour alimenter les boutiques et les cafés. Mais, devant l'importance de la dépense, les Questeurs préfèrent limiter les travaux à l'installation de deux ou trois postes d'eau de source dans les jardins, où les boutiquiers seront tenus de s'approvisionner.
(JPG - 52 Ko)Après autorisation accordée par la Ville de Paris, ces postes sont branchés sur les canalisations des fontaines Wallace, avec compteurs enregistrant la consommation d'eau. Parallèlement à ces nouveaux raccordements, il est prévu de supprimer les robinets délivrant l'eau de Seine dans les boutiques et les cafés afin d'éviter que les tenanciers continuent à s'y alimenter, négligeant de se rendre aux postes d'eau de source nouvellement installés.
Mais cette sage précaution n'est pas suivie d'effet et, en 1937, le préfet de police de Paris est saisi d'une réclamation émanant d'un docteur en médecine qui signale que des concessionnaires de boutiques d'alimentation du jardin du Luxembourg n'hésitent pas, surtout aux heures d'affluence, à utiliser, pour préparer les boissons vendues aux enfants, la prise d'eau de Seine restée à leur disposition pour le lavage des sols et parquets