En qualité de président de la commission chargée d'examiner le projet de loi tendant à rendre l'enseignement primaire obligatoire, Victor Schoelcher, hormis sa déclaration publique d'athéisme, intervient peu dans les débats qui se tiennent au Sénat en 1881 et 1882.
Il est néanmoins très attaché au développement de l'instruction publique. C'est un combat qu'il mène depuis de nombreuses années, obtenant dès 1848 l'ouverture d'écoles gratuites et obligatoires dans les colonies.
Soucieux de justice sociale et d'égalité, il prône l'accès de tous à un enseignement qu'il estime indispensable à la formation d'hommes libres et citoyens.
Il considère qu'il est du devoir des parents d'envoyer les enfants à l'école quelque soit leur sexe, leur condition sociale ou leur religion.
Ces principes, ardemment défendus par Schoelcher, d'une instruction publique gratuite, obligatoire et laïque constituent le fondement des lois Jules Ferry sur l'enseignement.