Né à Paris le 17 novembre 1800, il fait ses études au lycée Charlemagne et s'initie aux affaires de son père.
Il débute dans la vie politique comme conseiller général des Hautes-Pyrénées sous Louis-Philippe, puis député en 1842. Il siège au centre et vote avec la majorité conservatrice.
Plusieurs fois il prend la parole sur des questions de finances, d'économie politique, de douanes, d'impôts, d'emprunts et de budget et bientôt ses avis font autorité.
Après la révolution de février, il est élu représentant de la Seine à l'Assemblée constituante où il gagne la confiance et la sympathie de la majorité conservatrice de l'Assemblée par ses interventions sur les bons du Trésor, les fonds des caisses d'épargne et l'impôt des boissons, entre autres.
Le 31 octobre 1849, il est appelé par le prince Louis-Napoléon, dont il est un proche, à prendre le portefeuille des Finances. Il se démet en 1852 à la suite du décret confisquant les biens de la famille d'Orléans et est nommé presque aussitôt dans la seconde promotion de sénateurs.
Il revient au pouvoir le 28 juillet de la même année comme ministre d'État, poste qu'il occupe jusqu'en 1861. Il dirige l'achèvement du nouveau Louvre pendant cette période et est nommé Grand-croix de la Légion d'honneur en 1856.
Ayant quitté le gouvernement, il critique la politique dépensière menée par l'Empire dans un mémoire virulent adressé à l'Empereur et publié dans le Moniteur du 14 novembre 1861.
Il est rappelé au ministère des Finances. Le seul moyen, préconise-t-il, pour enrayer la crise est de supprimer les crédits supplémentaires et extraordinaires.
Financier traditionnel opposé à la théorie des dépenses productives, son système lui attire de nombreuses inimitiés. Lors du remaniement de janvier 1867, Fould, malade, abandonne le ministère.
Il meurt le 5 octobre 1867 à Laloubère, dans les Hautes Pyrénées.