La Ferme générale réunit des financiers privés chargés de la collecte des impôts indirects : les aides perçues sur les denrées alimentaires (surtout sur les boissons), les traites sur la circulation des marchandises, la gabelle sur la vente du sel. Cet affermage est concédé pour une durée de 6 ans durant laquelle les fermiers avancent au Roi le produit des taxes. Leur bénéfice, confortable, est constitué par l'excédent des sommes versées par les consommateurs sur le montant avancé.
Pour recouvrer les différentes taxes, les fermiers généraux disposent de leur propre personnel. Et c'est "pour procurer quelques secours à ceux d'entre eux à qui l'âge, les infirmités ou les blessures reçues dans l'exercice de leurs fonctions ne permettent plus de continuer le service" qu'est créée le 13 février 1768 une caisse de retraite
Cette caisse est alimentée par trois sources : sur les appointements des employés de grade inférieur sont prélevés "six deniers pour livre" (2,5 %) ; les employés supérieurs apportent également leur contribution bien qu'ils ne bénéficient pas de cette retraite. La Ferme générale justifie cette exception par son désir de tirer parti de l'expérience de ses employés les plus expérimentés : au lieu d'une pension de retraite, elle préfère les nommer à des postes de surveillance, plus sédentaires. Enfin la Ferme générale concourt elle-même au fonds de retraite