La première Restauration
Louis XVIII(1755-1824) rentre en France le 24 avril 1814 après avoir été appelé au trône par le Sénat le 6 avril. Les maréchaux et généraux viennent lui rendre hommage à Compiègne le 29 avril. Le roi a besoin de l'armée pour asseoir son autorité : il couvre d’honneurs les maréchaux d’Empire. Ney est particulièrement distingué : nommé membre du conseil de guerre, commandant en chef de la cavalerie de France, chevalier de Saint-Louis, gouverneur de la VIème région militaire à Besançon et pair de France le 4 juin 1814. Lorsque Louis XVIII l’interroge sur la façon d’asseoir le trône sur de solides fondations, Ney répond brièvement : « […] ordonnez que la Garde impériale soit désormais la Garde royale, et votre trône sera assuré d’une éternelle durée ».
Le maréchal Michel Ney jusqu’à son arrestation le 3 août 1815
- De ses origines modestes à sa brillante ascension dans l’armée pendant la Révolution et le Consulat (1789-1804)
- Sous l’Empire : les campagnes d’Allemagne, d’Autriche, de Russie, les expéditions en Espagne et au Portugal, le front russe et la retraite de Russie, les campagnes d’Allemagne et de France
- La première Restauration
- Le « vol de l’Aigle » et les Cent-Jours
- La seconde Restauration
Toutefois, la cour, composée d’anciens émigrés, ne réserve pas un bon accueil à ce combattant de la Révolution et de l’Empire, ni à sa femme. La duchesse d’Angoulême est même condescendante envers cette dernière. En outre, l’ordonnance royale du 12 mai réduit l’armée de cinq cent mille hommes à deux cent mille, ce qui renvoie trois cent mille hommes (dont la plupart n’avaient d’autre métier) à la vie civile. La Garde impériale est finalement remplacée par la « Maison militaire du roi », comme sous l’Ancien Régime : les nominations se font au gré de la faveur royale, au profit de l’ancienne noblesse. Pour toutes ces raisons, Ney se retire dans sa terre des Coudreaux, d’où il est rappelé le 6 mars 1815.