Victor Hugo a passé l’essentiel des trente premières années de sa vie autour du jardin du Luxembourg : de la rue des Feuillantines à la rue Notre Dame des Champs, en passant par les rues du Dragon, du Cherche-Midi, de Mézières ou de Vaugirard. Il se marie à Saint-Sulpice.
Il revient ensuite siéger au Palais du Luxembourg comme pair de France puis, après l’exil, comme sénateur.
C’est enfin au Panthéon qu’escorté par une foule immense, il est inhumé.
Victor Hugo a une affection particulière pour le jardin du Luxembourg où il a toujours aimé se promener. C’est aussi là qu’il met en scène la rencontre entre ses trois personnages favoris des Misérables, Jean Valjean, Cosette et Marius :
" Depuis plus d’un an, Marius remarquait dans une allée déserte du
Luxembourg, l’allée qui longe le parapet de la Pépinière, un homme et une toute jeune fille presque toujours assis côte à côte sur le même banc à l’extrémité la plus solitaire de l’allée, du côté de la rue de l’Ouest [actuellement rue d’Assas]… "
Les Misérables, troisième partie, livre VI, chap. 1
Dès lors, le jardin du Luxembourg apparaît dans de nombreux chapitres. Et un jour :
" Un jour, l’air était tiède, le Luxembourg était inondé d’ombre et de soleil, le ciel était pur comme si les anges l’eussent lavé le matin, les passereaux poussaient de petits cris dans les profondeurs des marronniers, Marius avait ouvert toute son âme à la nature, il ne pensait à rien, il vivait et il respirait, il passa près de ce banc, la jeune fille leva les yeux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent.
Qu’y avait-il cette fois dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Ce fut un étrange éclair.
Elle baissa les yeux, et il continua son chemin. "
Les Misérables, troisième partie, livre VI, chap. 3