Le groupe d’information internationale sur le Tibet, présidé par M. Raison, a reçu, le 7 décembre 2015, au Sénat Mme Nyima Lhamo, nièce de Tenzin Delek Rinpoché, lama tibétain incarcéré sans décision de justice par les autorités chinoises. Après avoir été détenu pendant 13 ans, et régulièrement torturé, ce dernier est décédé en détention en juillet 2015 dans des circonstances qui n’ont pas été élucidées.
Âgée de 26 ans, Mme Nyima Lhamo s’est exprimée sans détour tant sur les circonstances de cet emprisonnement que sur la situation de nombreux Tibétains incarcérés arbitrairement. « Je suis pleinement consciente que mes propos sur Tenzin Delek Rinpoché font courir des risques à ma famille mais mon espoir est que les allégations portées contre lui fasse l’objet d’une enquête approfondie, conformément à la loi chinoise et internationale, et que les autorités chinoises révèlent les véritables circonstances ayant conduit à sa mort » a-t-elle expliqué aux Sénateurs, avant de rappeler le rôle essentiel que pourrait jouer la communauté internationale en faveur des Tibétains.
Pour témoigner de cette situation, Mme Nyima Lhamo a fui son pays en Inde, à Dharamsala. Récemment, elle s’est rendue à Genève lors de la 33ème session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. A cette occasion, le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, a exprimé son inquiétude sur l’état de la liberté de religion au Tibet.
Aussi, à quelques jours de la Journée internationale des droits de l'homme (le 10 décembre), le Groupe d'information internationale sur le Tibet a souhaité relayer son témoignage auprès de la communauté internationale.
M. Raison a conclu en précisant que « cet exil forcé, dans des conditions extrêmes et dangereuses tant pour Nyima Lhamo que sa famille, témoigne du désir de dire la vérité sur les relations entre le Tibet et la Chine. Cette action courageuse force notre respect et notre admiration pour le courage de cette femme qui a tout quitté pour venir en aide aux personnes qui, comme son oncle, continuent de souffrir en silence».