21 juin 2018
À l'invitation de M. Michel RAISON, Président du groupe d'information internationale sur le Tibet, M. Vincent METTEN, directeur des affaires européennes de l'ONG International Campaign for Tibet (ICT) a présenté devant ses membres, un rapport d’information intitulé « Accès refusé : l’isolation forcée du Tibet et la notion de réciprocité ».
Étaient présents Mmes Annick BILLON et Élisabeth LAMURE du groupe d'information internationale sur le Tibet, M. Namgyal SAMDUP, représentant le bureau du Tibet à Paris ainsi que Mme la députée Élisabeth TOUTUT-PICARD.
L’absence de réciprocité présentée dans ce rapport trouve une illustration notamment dans le fait que de nombreuses délégations chinoises parcourent l’Europe pour rencontrer des ministres des affaires étrangères, des chercheurs ou des médias et expliquer la version chinoise de la question tibétaine alors qu’il est impossible, en contrepartie, aux observateur européens de confronter cette version à une observation sur place. Ainsi, le mois de mars, période anniversaire du soulèvement tibétain de 1959, est un exemple de cette asymétrie où le Tibet est fermé à l’ensemble des touristes étrangers.
Pour répondre à Michel RAISON sur la position des États-Unis, M.METTEN a précisé que le Congrès prévoyait d’appliquer une réciprocité par des restrictions similaires aux autorités chinoises ayant refusé des visas. EN revanche, leur retrait du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU était un indicateur inquiétant.
S’est ensuite engagé un débat relatif à la route de la soie (Mme LAMURE) et aux problèmes liés à la gestion de l’eau impactant les pays en aval du Tibet (Mmes BILLON et TOUTUT-PICARD). Il a été convenu qu’une opposition ne serait pas efficace mais qu’en revanche, ce pourrait être l’occasion d’assortir la réciprocité économique de ce projet de contreparties environnementales ou liées aux droits de l’Homme.