Le Président Penpa Tsering, à la tête d’une délégation de cinq membres du Parlement tibétain en exil, a été reçu au Sénat le jeudi 7 novembre par le groupe d’information internationale sur le Tibet, présidé par M. Jean-François Humbert (UMP – Doubs).
En réponse à M. Penpa Tsering se félicitant de l’accueil des sénateurs, M. Jean-François Humbert a relevé que les parlementaires qui se mobilisent sur la question du Tibet reflètent fidèlement une opinion publique française très majoritairement sensible à la cause du peuple tibétain.
"J’observe des évolutions encourageantes sur la question du Tibet au sein de la société chinoise, notamment à travers les blogs et les réseaux sociaux, et je rappelle que les autorités tibétaines en exil cherchent, autant que possible, à s’adresser directement au peuple chinois", a confié M. Penpa Tsering aux sénateurs, estimant par ailleurs que les nouvelles autorités chinoises manifestent un regain d’intérêt pour le Tibet, comme en témoignent les nombreuses visites sur place de membres du Gouvernement de Pékin.
Il a néanmoins constaté que "la situation demeure sans changement sur le terrain : le peuple tibétain, soumis à une vaste campagne de rééducation patriotique, est victime d’une oppression systématique de ses droits civiques, culturels et religieux".
"Pour nous, le seul motif de satisfaction réside dans la quasi cessation des auto-immolations par le feu dans la période récente, conformément aux recommandations pressantes adressées au peuple tibétain par le Dalaï-Lama et par le nouveau chef politique élu par la communauté tibétaine en exil, M. Lobsang Sangay", a-t-il ajouté.
Selon le Président Penpa Tsering, "les Tibétains demeureront toujours fermement attachés à la non-violence, et les autorités tibétaines en exil ne demandent pas l’indépendance du Tibet, mais seulement une réelle autonomie. Un Tibet réellement autonome pourrait à l’avenir jouer un rôle de pont entre la Chine et l’Inde, et contribuer à la stabilité d’un continent asiatique devenu enfin démocratique dans sa totalité".
Le Président Jean-François Humbert s’est inquiété du sort réservé aux Tibétains qui demandent l’asile à la France, notamment ceux qui adressent leur demande depuis un pays étranger. Il a estimé que, "alors que la France s’apprête à prendre la présidence du conseil de sécurité de l’ONU au mois de décembre, il serait bon qu’elle en profite pour évoquer la question tibétaine dans cette enceinte". Enfin, il a rappelé que "le groupe d’information sur le Tibet du Sénat demeure toujours disposé à coordonner son action avec celle des groupes Tibet des Parlements des autres démocraties, et notamment des pays membres de l’Union européenne".
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