A l’invitation de son président M. Philippe Dallier, le groupe d’amitié France-Israël a reçu au cours d’un petit déjeuner deux députés israéliens venus à Paris participer à la Conférence de Paris sur le Climat (COP 21). Membre de la commission des Lois de la Knesset, Mme Revital Zwid appartient au groupe politique Union sioniste tandis que M. David Amsalem, président de la Commission des Affaires intérieures et de l’Environnement, est membre du Likoud. Ils étaient accompagnés de M. Marc Attali, ministre plénipotentiaire de l’ambassade d’Israël en France.

Mme Christiane Kammermann, Vice-présidente, ainsi que MM. Jean-Marie Bockel, Bernard Lalande, Jeanny Lorgeoux, Roger Madec, Vice-président, André Reichardt et Jean-Pierre Vial ont participé aux échanges.

Mme Zwid et M. Amsalem ont tout d’abord présenté leurs condoléances et exprimé leur solidarité à la suite des attentats qui ont touché la France le 13 novembre dernier.

Soulignant que l’engagement dans la lutte contre le terrorisme devait pouvoir transcender les clivages partisans, Mme Zwid a également indiqué combien l’équilibre entre le respect des droits de l’homme et la recherche d’une action rapide et efficace était fragile, plaçant les démocraties face à un dilemme permanent.

M. Amsalem a quant à lui insisté sur la nécessité de préparer l’opinion publique au fait que la lutte contre le terrorisme prend du temps et doit reposer sur des efforts constants, même lorsque l’unité nationale apparaît solide. Des échanges nourris s’en sont suivis au sujet des raisons qui conduisent certains jeunes à se tourner vers le djihad et sur la question de savoir si la religion est la cause de la radicalisation ou si elle n’est que le révélateur d’un malaise social plus profond. Les participants au petit déjeuner se sont accordés sur l’importance de l’éducation pour lutter contre le terrorisme.

S’agissant de la COP 21, Mme Zwid et M. Amsalem ont tenu à adresser à la France leurs compliments pour la bonne organisation de la conférence. La Knesset a récemment adopté une résolution pour se transformer en « Parlement vert ». Si cette décision revêt une portée symbolique forte, elle emporte également des conséquences très concrètes sur le fonctionnement de l’assemblée au quotidien (installation de lampes basse consommation, réduction du volume de papier utilisé…). Plus globalement, Israël s’est fixé l’objectif de diminuer de 25 % ses émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030. Cette décision devrait conduire au remplacement progressif du charbon par d’autres sources d’énergie, notamment le photovoltaïque, dont le gouvernement subventionne le développement. Alors que la production d’électricité repose à l’heure actuelle à 95 % sur le charbon, l’objectif d’Israël est que les énergies renouvelables représentent 17 % de la production d’électricité d’ici 2030. La part du gaz naturel dans la production d’électricité pourrait également augmenter à l’avenir, Israël ayant découvert de nombreux gisements au cours des dernières années.

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