Une délégation de 14 députés du groupe politique du Parti pour la démocratie en Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), conduite par M. Gaston Ouassenan Kone, Président du groupe, a été reçue au Sénat le 25 juin 2015.

Elle s’est entretenue avec M. Jean-Jacques Hyest, Président du comité de déontologie du Sénat, et Mme Corinne Bouchoux, Vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, pour évoquer les thèmes de la déontologie parlementaire, de la place des femmes au Parlement ou bien encore celui du contrôle parlementaire.

Un déjeuner,  auquel ont participé  M. Jean-Baptiste Lemoyne, Président délégué du groupe pour la Côte d’Ivoire et M. Jean-Yves Leconte, Président délégué du groupe pour la Guinée Conakry, a ensuite été donné en l'honneur de la délégation par le groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest du Sénat.

Après un mot d’accueil de M. Jacques Legendre, Président du groupe d’amitié, ce déjeuner a été l’occasion pour les participants d’aborder l’actualité politique et économique de la Côte d’Ivoire, dans le contexte des élections présidentielles prévues en octobre 2015. M. Lemoyne a insisté sur la place importante du pays dans la région et sur son fort taux de croissance actuel et M. Leconte a déclaré que l’Afrique et sa jeunesse avaient besoin de modèles de réussite économique et de sorties de crise comme celle de la Côte d’Ivoire, qui inspire l’espoir dans toute la sous-région.

La situation pré-électorale a aussi été abordée et le Président de la délégation ivoirienne, M. Ouassenan Kone, a insisté sur le fait que dans le pays, un parti seul ne pouvait pas gagner les élections et que la constitution de coalitions relevait d’une nécessité, comme par exemple entre le PDCI et le RDR d’Alassane Ouattara. Il a aussi affirmé que le peuple ivoirien ne souhaitait pas revivre la crise qui a suivi l’élection de 2010 et que des efforts seraient fait, de part et d’autre, pour que cette élection se déroule le plus sereinement possible.

Les participants ont ensuite échangé sur le volet agricole et notamment la prochaine certification et labellisation du cacao de Côte d’Ivoire, principale source de cacao en Europe. Celle-ci est l’une des cultures qui a réussi à se maintenir durant la crise politique et militaire de ces dernières années, avec une production d’1,4 millions de tonnes aujourd’hui (contre 1,2 avant la crise de 2010).

La question du dérèglement climatique a été longuement traité car ce sujet tient une place importante en Côte d’Ivoire, qui a beaucoup souffert de la déforestation et qui en subit toujours les lourdes conséquences aujourd’hui (érosion, inondations, appauvrissement des sols etc.). La Côte d’Ivoire s’est d’ailleurs dotée récemment d’un nouveau code forestier ainsi que d’un plan sur l’environnement et fait de gros efforts pour mieux éduquer la population à une meilleure gestion forestière.

Enfin, au plan sanitaire, la Côte d’Ivoire a pu échapper à l’épidémie d’Ébola en mettant en place rapidement des plans de prévention importants. L’ensemble des participants a salué l’action des nombreux médecins et personnels soignants ivoiriens qui se sont montrés solidaires en allant aider les pays les plus touchés.

De gauche à droite : M. Jean-Yves Leconte, M. Gaston Ouassean Kone et M. Jean-Baptiste Lemoyne

La délégation de députés PDCI de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire

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