M. André Dulait ((UMP- Deux-Sèvres), Président du groupe d’amitié France-Asie centrale, s’est entretenu au Sénat, le 7 octobre 2013, avec plusieurs responsables de l’ONG Open Dialog Foundation dont M. Bartosz Kramek, Président du conseil d’administration et Mme Anne Souléliac, représentante de la Fondation à Paris et avocat à la Cour, responsable droits de l’Homme à l’Ordre des avocats de Paris.
Après un rappel des circonstances de la mise en place de cette fondation en Ukraine et en Pologne, il y a une dizaine d’années, par son actuelle présidente internationale, Mme Lyudmyla Kozlovska ‑ dans le sillage des « Révolutions des couleurs » qui avaient suscité l’enthousiasme de nombreux défenseurs des droits de l’homme et des libertés publiques des pays post-soviétiques ‑ M. Bartosz Kramek s’est dit inquiet d’un durcissement de l’attitude des dirigeants kazakhstanais depuis les « évènements de Janaozen » suite aux grèves de mineurs de 2011.
Mme Anne Souléliac a estimé pour sa part que depuis ces évènements, le droit d’expression et les mouvements de la société civile subissaient des graves atteintes, y compris à l’encontre des avocats et des journalistes. Les représentants de la Fondation ont ensuite évoqué un certain nombre de cas individuels d’opposants ‑ dont certains installés à l’étranger ‑ victimes de pressions de toute sorte.
Prenant acte de ces informations, le Président André Dulait a cependant fait observer qu’un groupe interparlementaire d’amitié ne saurait s’immiscer dans des dossiers individuels, surtout si la justice en était saisie, comme cela semblerait être le cas pour plusieurs des personnes mentionnées. En revanche, il a convenu que la question des droits de l’homme restait posée en Asie centrale, même si sur ce point, le Kazakhstan faisait preuve de plus d’ouverture que certains de ses voisins centrasiatiques, notamment depuis la présidence de l’OSCE que cet Etat a assurée en 2010.
Enfin, il a rappelé que le groupe d’amitié n’hésitait jamais à aborder très franchement ce sujet, en particulier avec les diplomates ou les parlementaires des pays concernés, afin de parvenir à une réelle prise de conscience chez ses interlocuteurs et à des évolutions tangibles à l’égard desquelles les membres du groupe restent très attentifs.
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- Michel LAFLANDRE
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