Le lundi 2 décembre 2024, le Sénat a accueilli une délégation composée de cinq fonctionnaires de la Direction de l'exploitation et de la maintenance de l’Assemblée nationale de la République de Corée. Cette délégation s'est entretenue avec M. Séverin FONROJET, Directeur de l'architecture, du patrimoine et des jardins, avec qui elle a abordé de nombreux sujets.

La DAPJ a pour mission d’entretenir et de conserver le patrimoine mobilier et immobilier du Sénat. Elle compte environ 160 personnels, composés aux deux tiers de fonctionnaires recrutés par concours, dont les jardiniers, et à hauteur d'un tiers de contractuels qui occupent des emplois très spécialisés tels que les six architectes ; ces personnels sont répartis entre les quatre divisions de la Direction. Le Palais du Luxembourg et ses dépendances comprennent vingt bâtiments couvrant environ 120 000 m2.

Le Jardin du Luxembourg est géré par le Sénat, mais ouvert au public à titre gratuit. Des concessionnaires sélectionnés à l'issue d'un appel à la concurrence y sont installés pour offrir divers services, soit gratuits soit payants : deux restaurants, des kiosques, un parc à jeux pour les enfants, des terrains de tennis, un manège, un kiosque à marionnettes. Des autorisations exceptionnelles peuvent être délivrées pour organiser des expositions dans le Jardin (expositions de photographies sur les grilles, expositions culturelles dans l'Orangerie ou encore défilés de mode contre redevance). Une exposition horticole y est organisée tous les deux ans. Une loi de 2003 précise que la gestion du Jardin du Luxembourg ne relève pas du plan local d’urbanisme de la Ville de Paris, au nom du principe de séparation des pouvoirs, mais obéit à une réglementation propre définie par le Conseil de Questure du Sénat, évidemment respectueuse de la législation (le code du travail par exemple) : de façon générale, il n'est pas possible, sauf exceptions, d'ériger des constructions neuves et durables dans le Jardin.

L'entretien du Palais du Luxembourg, dont la construction date du début du XVIIe siècle, est confronté à trois principaux défis : l'accès des personnes à mobilité réduite, les installations thermiques et la performance des installations techniques telles que la climatisation. En juin 2024, un important programme d'investissement a été adopté, qui doit être mis en œuvre sur dix ans, pour relever ces défis.

Le Bureau du Sénat a adopté en 2021 la stratégie environnementale de l'Institution, qui repose sur trois axes : améliorer les performances énergétiques, promouvoir les mobilités douces de transport, adopter des modes de consommation responsables. L'objectif pour le Sénat est de viser la neutralité carbone en 2040.

L'entretien des bâtiments est assuré à la fois par les personnels de la DAPJ et par des entreprises privées titulaires de marchés de maintenance, préventive et corrective, par exemple pour les 78 ascenseurs. Un bilan électrique, réalisé en 2021, a montré qu'il sera probablement nécessaire d'accroître la capacité thermique installée, notamment pour alimenter les bornes électriques supplémentaires qui devront être mises en place pour recharger les véhicules électriques.

Le Sénat ne dispose pas d'installations autonomes de production d'énergies renouvelables, telles que des panneaux photovoltaïques, mais recourt à des achats auprès de l'Union des groupements d'achats publics (UGAP) pour utiliser ce type d'énergies.

Puis M. Stéphane CRONIER, Chef de groupe adjoint au Chef jardinier, a fait visiter les Jardins du Luxembourg à la délégation coréenne.

Xavier DUPRIEZ – Tél : 01.42.34.32.06 – Courriel : x.dupriez@senat.fr