Le 28 juillet 1835, le roi sort des Tuileries pour passer en revue la garde nationale quand une forte détonation se fait entendre. Une balle passe si près du front du roi qu’elle y laisse une longue trace noire. L’attentat fait 18 morts et 22 blessés. Les funérailles des victimes ont lieu le 5 août aux Invalides.
Fieschi fait des aveux qui mettent en cause ses complices : Pépin, Boireau et Morey.
Après plusieurs mois à la conciergerie, les accusés sont transférés à la prison du Luxembourg où ils restent « près de deux mois ».
Le portrait de Fieschi met en avant son « outrecuidance » : il fait remarquer au prêtre qu’il n’est pas étonné de l’absence du Prince de Talleyrand à la deuxième audience : « J’étais bien sûr que le prince ne viendrait plus : il a été trop vivement impressionné par le son de ma voix, qui rappelle à s’y méprendre celle de l’Empereur ». Le prêtre commente la vanité du personnage qui craint plus de ne pas être reconnu que de mourir : « Fieschi bravait la mort, et il aurait peut-être tremblé devant le supplice de l’obscurité et de l’oubli ! »
Le procès dure du 30 janvier au 15 février. L’arrêt est rendu le 16. Fieschi est condamné à la peine des parricides, Morey et Pépin à la peine de mort, Boirreau à 20 ans de détention.
Au moment du départ de la prison vers l’échafaud : « Le signal est donné, et, après avoir traversé le long corridor de la prison, nous arrivâmes avec Fieschi, qui marchait en premier, dans le jardin du petit Luxembourg. (…) Avant de monter dans la voiture qui devait faire le dernier trajet, nous passâmes devant le colonel Posac, commandant du palais. »
Avant de monter sur l’échafaud, Fieschi dit : « Je regrette mes victimes plus que ma vie ».
L’exécution a lieu en présence d’un grand déploiement de forces de cavalerie et d’infanterie : 6. 200 hommes, non compris de nombreux agents de police. Les spectateurs sont nombreux ; leur nombre aurait été évalué à 25. 000. Il y en a même sur les branches des arbres.
Ce volume contient le rapport du comte Portalis, les plans de la rue où a eu lieu l'attentat et ceux de la machine infernale. Il contient également l'arrêt du jeudi 19 novembre 1835.
Ce volume contient les faits généraux et la description de l'appartement de Fieschi. Suivent les procès-verbaux des dépositions des témoins, complétés de trois suppléments.
Ce volume contient les interrogatoires des accusés et les déclarations faites par Fieschi à M. Lavocat et transmises successivement par M. Lavocat à M. le Président de la Cour des pairs.
Ce volume contient le procès-verbal des séances relatives à l'affaire, le réquisitoire et la réplique prononcés par le procureur général M. Martin (du Nord).