La Charte de 1830

Présentation par Filip KEKUS

Docteur ès Lettres, Université Paris-Sorbonne

Historique

Quotidien du soir publié du 27 septembre 1836 au 11 juillet 1838, date à laquelle il est absorbé par Le Moniteur parisien.

Le journal, dirigé par Nestor Roqueplan qui en était le principal rédacteur politique, était destiné à défendre la politique conservatrice de Guizot, sous le patronage duquel il avait été fondé. Nestor Roqueplan est le frère cadet de Camille Roqueplan qui a réalisé une partie des décors du plafond de la salle de lecture du Palais du Luxembourg.
Les bureaux étaient situés au 1 rue du Mail à Paris, et les journaux étaient imprimés au 5 de la même rue chez Brun, Paul Daubrée et Cie.

La Charte de 1830, dont une grande partie des articles n’est pas signée, compta notamment parmi ses collaborateurs réguliers Édouard Thierry (homme de lettre, conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal, et administrateur général de la Comédie-Française de 1859 à 1871), mais s’ouvrit aussi à quelques bohèmes romantiques déjà rompus à l’exercice de la petite presse, comme Gérard de Nerval, Théophile Gautier ou encore Édouard Ourliac (journaliste et romancier), qui y firent leurs premières armes de journaliste et de feuilletoniste dans un quotidien régulier.

État des collections

La Bibliothèque du Sénat possède la collection la plus importante en France de ce périodique difficile d’accès et mal connu (l’année 1837, soit les n° 96 à 459, réserve faite de quelques rares numéros manquants ou de premières pages découpées).

La Bibliothèque de l’Institut de France possède 91 numéros, mais les fonds de la Bibliothèque Nationale de France et de la Bibliothèque de l’Institut Catholique de Paris ne possèdent que quelques numéros.

La collection la plus complète connue au monde est conservée à la Bibliothèque du Congrès à Washington (521 numéros).