« Il fut brave, loyal et modeste » Suchet
« Le général Sérurier est extrêmement sévère pour lui-même; il l'est quelquefois pour les autres... » Bonaparte
Engagé dès l'âge de 13 ans dans les armées royales, sa carrière militaire prend un nouvel essor lorsqu'il rejoint les armées de la République. Nommé général de brigade en 1793, il participe à la campagne d'Italie où il est apprécié pour son courage et son sérieux par Bonaparte. Il s'illustre en particulier aux batailles de Mondovi et de Castiglione.
Après la signature de l'armistice de Leoben, c'est lui que Bonaparte charge de porter au Directoire les 22 drapeaux pris aux autrichiens; il accompagne cet envoi d'une lettre extrêmement flatteuse pour Sérurier.
Il est nommé gouverneur de Venise en 1797. Sa probité et son intégrité lui valent le surnom de « vierge d'Italie ».
En échange de son active coopération au coup d’État du 18 brumaire, Bonaparte le nomme membre du Sénat conservateur (4 nivôse an VIII), Grand aigle de la Légion d'honneur (13 pluviôse an XII) et gouverneur des Invalides (5 floréal an XII).
Il est l'un des 4 sénateurs choisis pour le titre honorifique de maréchal à l'avènement de l'Empire.
Il est appelé au commandement de la Garde nationale en 1809.
En 1814, lors de la première invasion, il fait brûler dans la cour des Invalides 1417 drapeaux pris à l'ennemi depuis les guerres de Louis XIV.
Il s'abstient lors du vote de la déchéance de Napoléon au Sénat, se rallie à Louis XVIII qui le fait Pair de France, puis sert à nouveau Napoléon durant les Cent-Jours.
ll est destitué de ses fonctions le 27 décembre 1815, à la seconde restauration, et ne retrouvera sa dignité de maréchal de France qu'en 1819, à la veille de sa mort.
Sa dépouille a été déposée aux Invalides en 1847, et sa ville natale de Laon lui a élevé en 1864 une statue de bronze.