Comme l'affirme Paul CAZENEUVE dans un rapport du 14 février 1916 sur la protection contre les parasites et les rats, « les prescriptions d'hygiène rentrent impérieusement dans les devoirs primordiaux du service de santé, dont l'autorité morale doit seconder la propagande raisonnée ». Pour assurer l'éducation des recrues, le Gouvernement publie un petit manuel appelé Conseils au soldat pour sa santé


"La Guerre" T.I - Doc. section photographique de l'armée - S177278

Encore faut-il que les mesures prescrites puissent être appliquées. Henry Chéron, dans un volumineux rapport du 3 janvier 1916, décortique toutes les lenteurs administratives et les défauts d'organisation qui retardent la distribution de vêtements chauds en hiver, la construction d'abris où se changer, se laver et faire désinfecter ses effets. Un an plus tard, alors que les choses semblent s'être améliorées, la commission doit encore déplorer l'affaire des « pieds gelés ». « L'alimentation hygiénique et rationnelle des soldats » est également l'objet d'un rapport de Paul CAZENEUVE, le 2 janvier 1917. Le sénateur observe que si la ration est jugée suffisante, l'alimentation trop carnée et trop peu variée finit par dégoûter et affaiblir les combattants. Le rapport préconise la création de centres de culture de légumes afin de diversifier les apports nutritifs et de les rapprocher des habitudes alimentaires des soldats.

La santé des soldats : un bien à préserver

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