PAX IN VIRTUTE TUA Cette œuvre de Lucien SIMON (1861-1945) fait partie d'un décor commandé au peintre et destiné à un escalier du Palais du Luxembourg. Il comprend quatre toiles de grand format, marouflées au mur. Le plafond est l'œuvre de Maurice DENIS. Lors de son inauguration le 28 février 1929, le Questeur du Sénat Joseph MONSSERVIN relève que le « pinceau prestigieux de LUCIEN SIMON est tenu par la main d'un artiste scrupuleux et guidé par le cerveau d'un fin psychologue. Nul mieux que lui ne pouvait parler sur la toile cette langue sacrée et éternelle de l'art, seule digne de l'histoire ». Au sujet de l'oeuvre, il juge que « Réunir sur une même toile les dernières convulsions de la guerre et la première heure de la paix était chose difficile. Lucien Simon a su donner à ce sujet, toute l'ampleur, toute la vigueur qu'il comporte. « Dans un cortège de nuages livides, aux formes monstrueuses, Bellone s'enfonce dans le couchant sinistre. A travers le morne champ de bataille, les survivants se regroupent, les batteries se reforment et nos fantassins, derrière le chef qui remet l'épée libératrice au fourreau, abandonnent enfin la tranchée de mort. « Qui ne mettrait un nom sur chacune de ces physionomies si expressives, un souvenir sur chacun de ces gestes si vrais ? « Peu nombreux hélas ceux qui vont revoir leur clocher. Dans les fouillis des fils de fer, à côté des arbres squelettiques, on devine les croix de bois ; c'est à leurs morts maintenant qu'est confiée la garde de la Terre sacrée. » |