1944 : après la Libération de Paris, l'Assemblée consultative provisoire créée à Alger par le Comité français de libération nationale (CFLN) en septembre 1943 est transférée à Paris, au Palais du Luxembourg.
Jeudi 7 novembre 2024 à 10h30, une commémoration de la séance inaugurale de l’Assemblée consultative provisoire (ACP), le 9 novembre 1944 au Palais du Luxembourg, aura lieu dans l’hémicycle du Sénat.
Une exposition photographique, installée en salle des conférences, fera également revivre cet événement historique. Elle mettra notamment en lumière les portraits des membres de cette assemblée, dont les 16 femmes résistantes — parmi lesquelles Lucie Aubrac — qui y siégèrent, ainsi que les sénateurs ayant fait partie des 80 parlementaires ayant refusé de donner les pleins pouvoirs à Pétain.
L'assemblée consultative provisoire (novembre 1944 - août 1945)
L’Assemblée consultative provisoire (ACP) a été créée à Alger par une ordonnance du Comité français de libération nationale (CFLN) en date du 17 septembre 1943. Cette création répondait au souhait d’asseoir la légitimité du CFLN à l’égard des gouvernements alliés, en manifestant l’unité de vue existant entre le CFLN et les mouvements de résistance.
Cette assemblée, composée de 103 membres désignés par les différents groupements de la résistance métropolitaine, de la résistance extra-métropolitaine et par les parlementaires se trouvant hors du territoire occupé, a tenu sa séance inaugurale à Alger le 3 novembre 1943.
Après l’installation du Gouvernement provisoire à Paris, une ordonnance du 11 octobre 1944 élargit la composition de l’Assemblée consultative provisoire à 248 membres. L’ACP élargie a siégé au Palais du Luxembourg du 7 novembre 1944 au 3 août 1945. Lui succède ensuite la première Assemblée nationale constituante élue au suffrage universel, le 21 octobre 1945.
Comme l’indiquait son appellation, l’Assemblée consultative rendait des avis et émettait des vœux ; les débats qu’elle a tenus ont cependant touché à des sujets capitaux : le vote des femmes, les réformes sociales, l’avenir des institutions de la France…
Manuscrit de séance du 9 novembre 1944 de l’ACP : discours du général de Gaulle, Président du Gouvernement provisoire, de la République française