Au nom du groupe interparlementaire d’amitié France-Arménie du Sénat, le Président Gilbert-Luc Devinaz (SER – Rhône), appelle à un sursaut de la communauté internationale, alors que l’Azerbaïdjan, qui s’apprête à accueillir la COP29 le 11 novembre, poursuit impunément son funeste dessein de nettoyage ethnique au Haut-Karabagh. L’Azerbaïdjan a affamé la population du Haut-Karabagh pendant 10 mois en bloquant le couloir de Latchine, puis l’a contrainte dans son intégralité à l’exil. Il maintient toujours en détention plusieurs personnalités politiques de la République d’Artsakh, arbitrairement arrêtées, et poursuit son œuvre de destruction du patrimoine arménien au Haut-Karabagh.
Avant le début de la COP29, afin de ne pas cautionner ces crimes qui sont constitutifs de crime contre l’Humanité, le groupe d’amitié appelle la communauté internationale à poser ses conditions en exigeant de l’Azerbaïdjan : la libération inconditionnelle et sans délai des prisonniers politiques ; l’envoi immédiat d’une mission de l’UNESCO au Haut-Karabagh pour protéger le patrimoine arménien et religieux ; et l’engagement de permettre aux réfugiés artsakhiotes d’exercer leur droit au retour en toute sécurité, conformément à la décision de la Cour internationale de Justice.
Début octobre, l’administration azerbaïdjanaise aurait rasé la majeure partie du centre historique de l’ancienne capitale Stepanakert ; elle l’aurait fait savoir par la diffusion de vidéos et photos, d’après le témoignage de l’ancien ministre de la Culture de l’Artsakh, Sergueï Chahverdian.
"Ces opérations, qui visent à effacer toute trace d’une histoire millénaire, sont comparables aux crimes perpétrés par Daech en Irak, en Syrie et en Libye, alors qualifiés par l’UNESCO de « génocide culturel » ou à la destruction des statues géantes des Bouddhas de Bamiyan par les Talibans en Afghanistan.", a déclaré Gilbert-Luc Devinaz, Président du groupe d’amitié. "En dénaturant la terre qui a accueilli les Arméniens et leurs ancêtres, le régime d’Alyiev confirme ses intentions de ne pas faire droit aux réfugiés du Haut-Karabagh de revenir chez eux.", s’est-il inquiété.
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