- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste et apparentés
- État civil :
- Né le 5 juin 1942
Décédé le 1er février 2016 - Profession :
- Ingénieur agricole
- Département :
- Drôme
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
PIRAS (Bernard)
Né le 5 juin 1942 à Grenoble (Isère)
Décédé le 1er février 2016 à Eymeux (Drôme)
Sénateur de la Drôme de 1996 à 2014
Bernard Piras voit le jour le 5 juin 1942 à Grenoble, alors située en zone libre. Il embrasse une carrière d'ingénieur agricole. Il dirige aussi un lycée agricole à Romans-sur-Isère, dans la Drôme.
Il s'engage également en politique. Adhérent au Parti socialiste, il est élu adjoint au maire de La Baume-d'Hostun, village drômois situé sur la rive gauche de l'Isère. Puis en 1983 il est élu conseiller municipal de Romans-sur-Isère, commune où il travaille, établie elle sur la rive droite de l'Isère. Premier adjoint au maire de Romans-sur-Isère à partir de 1989, il est aussi suppléant du sénateur de la Drôme Gérard Gaud, réélu en 1989.
Non candidat aux élections municipales de 1995, il se met en retrait de la politique durant quelques mois. Il exerce alors la direction de Citébus, réseau de transport d'agglomération de Romans-sur-Isère. Il en démissionne toutefois dès septembre 1996 : il est en effet proclamé sénateur de la Drôme le 4 septembre 1996 en remplacement de Gérard Gaud, qui s'est éteint la veille.
Réélu au Sénat le 27 septembre 1998 avec 582 des 1 147 suffrages exprimés au second tour, après avoir obtenu 470 des 1 126 suffrages exprimés au premier tour, il est élu maire de Bourg-lès-Valence en 2001, à la tête d'une liste de la gauche plurielle. Puis il voit son mandat sénatorial renouvelé une seconde fois : le 21 septembre 2008, il recueille 682 des 1 212 suffrages exprimés au second tour après avoir manqué de peu sa réélection dès le premier tour avec 616 voix.
Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe socialiste qu'il vice-préside. De 1998 à 2001, il est secrétaire du Sénat. Membre de la commission des lois en 1996 et 1997, il appartient ensuite à celle des affaires économiques de 1997 à 2008, dont il est secrétaire de 2001 à 2003 et vice-président de 2003 à 2008, et à celle des affaires étrangères de 2008 à 2014. Il siège également à la commission des affaires européennes de 2011 à 2014. Il est aussi membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques de 1999 à 2004.
Très actif au cours de ses mandats sénatoriaux, il rapporte de nombreux textes. Au nom de la commission des affaires économiques, il est rapporteur pour avis du budget de l'urbanisme de 2001 à 2005 puis de celui de la Mission Régimes spéciaux et de retraite de 2005 à 2007. Au nom de la commission des affaires étrangères, il rapporte des projets de loi autorisant l'approbation de conventions et de traités bilatéraux avec l'Organisation internationale de police criminelle-Interpol, la République de Maurice (2009), la Chine, l'Italie (2010) et le Kazakhstan (2012). Il présente aussi des rapports d'information sur l'Inde (2007), le Brésil (2011), la Hongrie et l'avenir des forces nucléaires françaises (2012).
Il intervient en outre régulièrement en séance publique sur ses sujets de prédilection, à commencer par l'agriculture. Ancien directeur d'un lycée agricole, il se soucie souvent de la situation de l'enseignement agricole, notamment lors de l'examen du budget de l'Agriculture. Cet ingénieur agricole s'exprime également au sujet des difficultés du secteur des fruits et légumes (1996), des jeunes agriculteurs (1997) ou des projets de loi d'orientation agricole (1999 et 2005). Cet amoureux de la truffe du Tricastin préside par ailleurs le groupe d'études du Sénat consacré à la trufficulture en 2009.
Il se fait aussi l'avocat du monde rural et de son aménagement. Membre de la délégation du Sénat à l'aménagement et au développement durable du territoire de 1999 à 2002, il s'exprime souvent sur ces questions. Il relaie par exemple en 2005 les inquiétudes des élus ruraux face au retrait des services publics.
Il suit aussi de près les questions énergétiques et plus spécifiquement nucléaires. Il présente ainsi en 2004 une proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur le financement des opérations de démantèlement du site de Marcoule. Membre du Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire de 2006 à 2008, il intervient en 2006 sur la sécurité en matière nucléaire ainsi que sur la gestion durable des matières et des déchets radioactifs.
Il se fait en outre le militant inlassable au Palais du Luxembourg de la reconnaissance du génocide arménien de 1915. Membre du groupe sénatorial d'amitié France-Arménie qu'il préside à partir de 2005, il cosigne en 2000 une proposition de loi relative à cette reconnaissance. Ce texte est adopté par le Sénat le 7 novembre 2000 puis par l'Assemblée nationale le 18 janvier 2001. Par la suite, en 2010 et 2011, Bernard Piras cosigne une proposition de loi tendant à réprimer la contestation de l'existence du génocide arménien.
Il s'exprime également sur des questions aussi diverses que la solidarité et le renouvellement urbains (2000), la forêt (2001), les éoliennes (2002) ou la reconversion des militaires (2010). Outre le groupe France-Arménie, il exerce aussi la présidence du groupe interparlementaire d'amitié France-Caraïbes et de la section Bénin du groupe d'amitié France-Afrique de l'Ouest.
Il prend aussi part aux scrutins publics. Il vote la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999, la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) en 2005, la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne en 2008, la loi relative à la création de la Banque publique d'investissement en 2012 et la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles en 2013. En revanche, il se prononce contre la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999, la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002, la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République en 2008, la loi de réforme des collectivités territoriales en 2010 et la loi constitutionnelle sur l'équilibre des finances publiques en 2011. Il s'abstient sur la loi généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion en 2008 et ne prend pas part au vote de la loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet en 2009.
Après dix-huit ans passés au Sénat, il choisit de ne pas se représenter aux élections du 28 septembre 2014. Plus tôt dans l'année, il avait déjà renoncé à son mandat de maire de Bourg-lès-Valence. Chevalier de la Légion d'honneur et du Mérite agricole, il quitte ainsi la vie politique. Emporté par une longue maladie, il s'éteint le 1er février 2016, à l'âge de soixante-treize ans, à Eymeux, petit village situé sur l'Isère dans lequel il résidait.
Devenu Sénateur le 4 septembre 1996 (en remplacement de Gérard Gaud,
décédé)
Elu le 27 septembre 1998
Réélu le 21 septembre 2008
Fin de mandat le 30 septembre 2014 (ne se représente pas)
Secrétaire du Sénat
Vice-Président de la commission des affaires économiques
Membre de la commission des affaires européennes
Membre du Groupe socialiste et apparentés
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Bernard PIRAS
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