N° 434
SÉNAT
SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1996-1997
Annexe au procès-verbal de la séance du 24 septembre 1997
RAPPORT
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi, ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE , APRÈS DÉCLARATION D'URGENCE , portant mesures urgentes à caractère fiscal et financier,
Par M. Alain LAMBERT,
Sénateur,
Rapporteur général.
(1) Cette commission est composée de :
MM.
Christian Poncelet,
président
; Jean Cluzel, Henri Collard,
Roland du Luart, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Philippe Marini,
René Régnault,
vice-présidents
; Emmanuel
Hamel, Gérard Miquel, Michel Sergent, François Trucy,
secrétaires
; Alain Lambert,
rapporteur
général
; Philippe Adnot, Bernard Angels, Denis Badré,
René Ballayer, Bernard Barbier, Jacques Baudot, Claude Belot,
Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël
Bourdin, Guy Cabanel, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Yvon
Collin, Jacques Delong, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut,
Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Marc Massion, Michel
Mercier, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Oudin, Maurice Schumann,
Henri Torre, René Trégouët.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
201
,
204
et T.A.
4
.
Sénat
:
425
(1996-1997).
Politique économique.
AVANT-PROPOS
Mesdames, Messieurs,
Le présent projet de loi portant mesures urgentes à
caractère fiscal et financier comporte six articles. Les trois premiers
sont la traduction législative des mesures fiscales annoncées par
le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le
23 juillet dernier. Ces mesures sont consécutives à la
remise de l'audit des finances publiques réalisé par
MM. Jacques Bonnet et Philippe Nasse. Elles ont parfois été
présentées comme un "impôt européen" que les
entreprises seraient naturellement conduites à acquitter au motif
qu'elles "profiteront" de la monnaie unique.
Cette présentation est trop abrupte pour emporter
l'adhésion : la monnaie unique n'est pas faite pour les
entreprises, mais pour le pays tout entier, pour tous les agents
économiques. De surcroît, et conformément à une
tradition établie, ces mesures fiscales -ainsi que les mesures de
régulation budgétaire concomitantes- auraient du figurer dans une
loi de finances rectificative dans la mesure où les grandes lignes de
l'équilibre économique et financier se trouvent
bouleversées.
Les trois derniers articles sont issus du projet de loi portant diverses
dispositions d'ordre économique et financier, déposé sur
le bureau de l'Assemblée nationale le 2 avril 1997. Ils concernent
pour l'un (article 4), une disposition ayant un impact budgétaire
important et, pour les deux autres, des mesures ayant commencé à
produire des effets, et qu'il s'agit, pour l'essentiel, de valider.