Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025

Direction de la Séance

N°II-230 rect. bis

2 décembre 2024

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE

(n° 143 , 144 , 149)


AMENDEMENT

C Demande de retrait
G  
Tombé

présenté par

Mmes de MARCO, OLLIVIER et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC, DANTEC, DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL


Article 42 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Enseignement scolaire public du premier degré

dont titre 2

 

 

 

 

Enseignement scolaire public du second degré

dont titre 2

 

 

 

 

Vie de l’élève
dont titre 2

180 000 000

 

180 000 000

 

Enseignement privé du premier et du second degrés

dont titre 2

 

 

Soutien de la politique de l’éducation nationale

dont titre 2

 

180 000 000 

 

 180 000 000

Enseignement technique agricole

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

180 000 000

180 000 000

180 000 000

180 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement vise à recruter 5 000 infirmiers et infirmières scolaires afin de donner les moyens au système de santé scolaire de répondre aux besoins grandissants des élèves.

Le rapport d’information de la Commission des finances de l’Assemblée nationale sur la « médecine scolaire et la santé à l’école », présenté le 10 mai 2023, souligne les difficultés du système de santé scolaire à répondre aux besoins des élèves à cause d’un manque de personnel. L’Éducation nationale est ainsi devenue le premier désert médical de France. Selon les syndicats des infirmiers et infirmières scolaires, le SNICS-FSU et le SNIES-UNSA, il faudrait créer 15 000 postes supplémentaires pour garantir un taux d’encadrement satisfaisant. Aujourd’hui, il y a 7 816 infirmiers scolaires pour 12 millions d’élèves.

D’autre part, selon le rapport d’information de l’Assemblée nationale, la carte de la pénurie des infirmières scolaires recoupe celle des déserts médicaux et s’ajoute à la crise d’attractivité, au sens large, de l’Éducation nationale.

Alors que 40% des élèves de 12 ans n'ont jamais effectué de bilan infirmier, la santé scolaire est un échelon essentiel pour garantir la bonne santé de la population, prévenir les maladies et détecter les troubles psychologiques. La moitié des troubles mentaux se manifestent avant l’âge de 14 ans, et les infirmières scolaires sont souvent les premières vers qui se tournent les élèves en difficultés.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière, cet amendement minore de 180 000 000 euros le programme 214 (AE et CP), et majore de 180 000 000 euros l’action 02 « Santé scolaire » du programme 230 « Vie de l’élève » (AE et CP). Les auteurs de cet amendement n’ont aucune intention de baisser les crédits du programme « Enseignement privé du premier et du second degrés » et souhaitent que le Gouvernement lève le gage. 


NB : La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).