Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025
Direction de la Séance
N°I-352 rect.
22 novembre 2024
(1ère lecture)
PREMIÈRE PARTIE
(n° 143 , 144 )
AMENDEMENT
C | Demande de retrait |
---|---|
G |
présenté par
MM. DUPLOMB, Jean-Marc BOYER, Daniel LAURENT et KLINGER, Mme JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mmes RICHER et Valérie BOYER, MM. KAROUTCHI et TABAROT, Mme VALENTE LE HIR, MM. Jean Pierre VOGEL, SOL, BRUYEN et GENET, Mme DUMONT, MM. SAVIN et Jean-Baptiste BLANC, Mmes DI FOLCO, PUISSAT et LASSARADE, M. COURTIAL, Mme SOLLOGOUB, MM. ALLIZARD et MICHALLET, Mme PERROT et MM. CHAUVET, BELIN et PANUNZI
ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 31
Après l’article 31
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 421-42 du code des impositions sur les biens et services est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa, les mots : « dans la limite de 60 €, » sont supprimés ;
2° Le second alinéa est complété par les mots : « , dans les limites fixées par arrêté du ministre chargé du budget, sans pouvoir dépasser 80 € ».
Objet
Cet amendement vise à relever et à encadrer par voie règlementaire la fixation du tarif régional des certificats d’immatriculation des véhicules, en prévoyant qu’il ne puisse pas dépasser un plafond relevé à 80 €.
Une part importante des recettes « carbonées » des Régions - les parts variables de TICPE et le produit issu des cartes grises - est confrontée à une baisse structurelle sensible depuis 2020, liée notamment à la transformation des modes de déplacement.
Malgré une hausse du tarif du cheval-vapeur qui se rapproche progressivement du plafond, actuellement fixé à 60 €, le produit de la taxe sur les certificats d’immatriculation perçu en 2023 (2 Md€) reste nettement inférieur à celui des années précédant la crise sanitaire et qui avait atteint 2,3 Md€. Cette situation résulte principalement de la non-compensation aux Régions de l’exonération de droit de cartes grises pour les véhicules 100 % électriques ou à l’hydrogène mise en œuvre depuis le 1er janvier 2020, alors même que la part des véhicules électriques dans la vente de véhicules neufs est passée de 2 % à 17 % en quatre ans, générant une moindre recette pour les Régions de l’ordre de - 70 M€ en 2023. Le produit de cette taxe est appelé à décroître inexorablement au cours des prochaines années (la LFI 2024 prévoyant une baisse de - 5,6 % en 2024).
Alors que les tarifs régionaux des certificats d’immatriculation des véhicules s’établissent à 53 € en moyenne, la plupart des régions envisagent un relèvement pour 2025 (dès leur budget primitif), jusqu’au plafond aujourd’hui fixé à 60 €, sans générer pour autant les recettes antérieures à la crise sanitaire. Les transports sont le premier poste ciblé dans la Stratégie nationale bas-carbone. Celle-ci a pour premier objectif, pour les transports, de « donner au secteur des signaux prix incitatifs ». Il convient donc d’encourager le relèvement de cette fiscalité sur les véhicules, qui apparait vertueuse.
NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.