Projet de loi Projet de loi de finances pour 2025

Direction de la Séance

N°I-1607 rect. bis

25 novembre 2024

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 143 , 144 )


AMENDEMENT

C Avis du gouvernement
G  

présenté par

Mme GOSSELIN, MM. BAS et MANDELLI, Mmes BELRHITI et MICOULEAU et M. PANUNZI


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 14

Après l'article 14

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au premier alinéa du h et du i du II de l’article 244 quater B du code général des impôts, l’année : « 2024 » est remplacée par l’année : « 2027 ».

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Objet

Cet amendement a été travaillé en collaboration avec l’Union des Industries Textiles. Il a pour objet de proroger le crédit d’impôt collection (CIC) pour une durée de trois ans, le CIC étant à ce jour borné dans le temps jusqu’au 31 décembre 2024.

Ce dispositif a été mis en place en 2008 afin d’aider les entreprises industrielles du secteur textile-habillement-cuir à conserver leur activité et l’emploi en France, tout en maintenant leur compétitivité à l’international. 

Il permet de :

●    Soutenir l'industrie manufacturière afin de permettre le maintien en France de l’emploi industriel dans un secteur internationalement très exposé à la concurrence.
●    Favoriser les systèmes économiques intégrés qui allient la conception et la fabrication de nouvelles collections en France.  

Le CIC est essentiel aujourd’hui aux entreprises du secteur textile - dont 80% de PME - afin de créer et innover pour vendre leurs collections partout dans le monde. 

Pérenne jusqu’en 2020, ce dispositif a été limité dans sa durée par l’exécutif qui avait pour objectif de rendre effective l’exigence d’évaluation des dépenses fiscales. Or, à ce jour, aucune évaluation n’a été rendue. Cet amendement propose donc de le proroger de trois ans, en attendant son bilan, conformément à la loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027. 



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.