3. Les doutes sur l'avenir du pilotage de fin de gestion

Trois raisons permettent de penser que, à l'avenir, le pilotage de fin d'exécution pourrait jouer un rôle moins important qu'aujourd'hui dans la détermination du niveau du solde budgétaire.

En premier lieu, l'opportunité politique de procéder ainsi pourrait aller décroissant puisque ces pratiques sont désormais publiques. Relevées depuis longtemps par la Cour des comptes, elles sont également suivies attentivement par les parlementaires.

En deuxième lieu, comme le souligne le rapport précité sur les conditions d'une éventuelle suppression de la période complémentaire, l'Union économique et monétaire implique une harmonisation des systèmes comptables des différents Etats-membres. Ainsi le nouveau " SEC 95 " prévoit pour tous les Etats la référence à un système de comptabilité en droits constatés. La substitution partielle ou totale d'une référence à la date du fait générateur (système des droits constatés) à la référence actuelle à la date du flux de trésorerie (système de la comptabilité de caisse) réduirait la marge de manoeuvre des détenteurs du pouvoir politique, qui ne pourraient plus choisir sur quel exercice doit s'imputer une recette ou une dépense.

En troisième lieu, comme l'a souligné M. Jean-Jacques FRANÇOIS, " plus le temps passe, plus un solde d'exécution ne sera compris que dans la durée et tous les états de travail devenant pluriannuels, la France va y venir, ce qui est reporté d'une année sur l'autre se retrouve. Le problème devient différent en regardant l'exécution sur trois ans. "

En définitive, ne faut-il pas considérer, avec M. Jean-Jacques FRANÇOIS, que " le jour où l'Etat clôturera ses opérations dans les tous premiers jours de janvier et produira ses comptes définitifs fin février, il sera vraiment au niveau d'un Etat moderne " ?

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