Question de M. PLA Sebastien (Aude - SER) publiée le 02/05/2024

M. Sebastien Pla alerte M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur la mobilisation de quelques 130 000 infirmières et infirmiers exerçant en libéral pour manifester leur colère, leur état d'épuisement, l'état préoccupant de l'exercice de leur profession et son devenir.
Les défis pour les infirmiers libéraux sont aujourd'hui nombreux, avec la pénurie de médecins généralistes et l'augmentation des prises en charge à domicile pour les personnes âgées, malades ou en fin de vie.
Seule profession de santé en ville à avoir assuré la continuité des soins pendant la crise sanitaire, ces professionnels demeurent effectivement les oubliés du Ségur et de la crise économique.
Il lui signale que les revendications prioritaires des infirmiers libéraux concernent principalement l'inflation, la hausse du coût des carburants, la reconnaissance de la pénibilité de leur profession et un meilleur accompagnement en fin de carrière.
Il souligne que ces infirmiers libéraux « en colère » estiment que certains actes médicaux manquent de rentabilité (injection, prise de sang...) et réclament, à dessein, une revalorisation des tarifs qui stagnent depuis quinze ans en dépit de l'inflation et de l'envol des charges.
Si ceux-ci estiment nécessaire que leurs compétences soient reconnues et notamment leur rôle dans l'éducation, la prévention et les soins de continuité, ils rappellent toutefois que, du fait de la pénurie de professionnels de santé, le statut d'infirmier de pratique avancée ne saurait remplacer, à moindre coût, les actes autrefois accomplis par les médecins.
Les infirmiers libéraux regrettent également la promesse non tenue d'une grande loi infirmière et la non-application de certaines mesures concernant la profession prévues dans la loi n° 2023-379 du 19 mai 2023 portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé.
Il lui demande donc quelles sont les réponses qu'il compte apporter à ce malaise diffus, et s'il est dans ses intentions de lancer un grand chantier permettant de reconnaitre la place majeure que ces professionnels dévoués occupent dans la chaine de soins au service des populations.
Constatant la grave pénurie de professionnels dont souffrent un grand nombre de territoires, il lui demande également s'il entend réformer leur parcours de formation, dont on sait qu'il est déserté par un tiers des étudiants, dès la première année, et s'il prévoit notamment de donner une inflexion majeure pour reconnaitre le concours de jeunes étudiants au maintien de l'offre de soin par une gratification similaire à celle perçue par les étudiants en alternance, par exemple, en vue de les fidéliser.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention.

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