Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 14/05/2020
Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le maintien annoncé de l'épreuve orale anticipée du baccalauréat de français pour les classes de première.
Alors que la pandémie de Covid-19 est toujours présente sur notre territoire, ce maintien parait inconséquent, tant les conditions sanitaires ne sont pas réunies pour organiser ces épreuves dans de bonnes conditions.
En effet, de nombreux enseignants et de nombreuses enseignants, examinateurs et examinatrices s'inquiètent de devoir faire passer ces épreuves, en face à face avec des élèves, même avec des masques, le risque suite à une exposition prolongée et répétée n'étant pas nulle.
De plus, les lycéens, lycéennes et parents d'élèves s'inquiètent également des conditions de préparation, après trois mois d'interruption des cours. Même si des enseignements virtuels et à distance ont été donnés, il est évident que cela ne remplace pas des cours en présentiel. La période de confinement a, qui plus est, aggravé les inégalités scolaires, entre les élèves dont les parents peuvent apporter leur aide dans les devoirs, et les autres, qui sont donc pénalisés.
Alors que les épreuves du baccalauréat pour les classes de terminale se dérouleront, du fait de la pandémie, sous forme de contrôle continu, maintenir cette épreuve pour les classes de première, parait incohérent et anxiogène pour les élèves.
Trop d'incertitudes pèsent sur l'évolution de la situation sanitaire d'ici fin juin 2020.
Compte tenu de ces éléments, elle lui demande s'il entend annuler les épreuves orales du baccalauréat de Français pour tous les élèves de première.
- page 2205
Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports
Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports publiée le 24/03/2022
En raison de la situation sanitaire, pour l'année scolaire 2019-2020, l'ensemble des épreuves orales ont été annulées, y compris les épreuves anticipées de français, à l'exception des épreuves de rattrapage, qui se sont déroulées au mois de juillet 2020, puis au mois de septembre 2020, dans le cadre d'un protocole sanitaire strict. Ainsi, la note attribuée au titre des épreuves anticipées de français a été fixée par le jury du baccalauréat en tenant compte de la note moyenne annuelle de français obtenue en classe de première et inscrite dans le livret scolaire ou le dossier de contrôle continu pour l'année scolaire 2019-2020 selon les dispositions du décret n° 2020-271 du 13 juin 2020 relatif à l'organisation de l'examen du baccalauréat général et technologique de la session 2021. Pour les candidats au baccalauréat général et technologique session 2021 et session 2022, et pour tenir compte de la situation sanitaire, des modifications ont été apportées à l'épreuve orale de français. Les candidats au baccalauréat général devaient alors présenter 14 textes dans leur descriptif d'activité, au lieu de 20 initialement prévus. De même, les candidats au baccalauréat technologique devaient présenter lors de l'épreuve 7 textes, au lieu de 13. Ces aménagements ont permis de prendre en considération les difficultés rencontrées par les élèves et les équipes pédagogiques en raison de la situation sanitaire et de garantir ainsi l'égalité de traitement des candidats. L'organisation des épreuves est restée soumise à un protocole sanitaire renforcé.
- page 1562
Page mise à jour le