Question de M. MANDELLI Didier (Vendée - Les Républicains) publiée le 17/10/2019
M. Didier Mandelli attire l'attention de Mme la ministre du travail sur la situation de l'entreprise Michelin et notamment sur l'usine de La Roche-sur-Yon.
Depuis plusieurs jours, l'usine de La Roches-sur-Yon, qui compte 650 salariés, est menacée de fermeture. Cette situation résulte d'une forte concurrence internationale sur le marché du pneumatique. En effet, l'entreprise Michelin a choisi de produire des pneumatiques issus d'un procédé complexe et de matériaux de haute qualité. Ces pneumatiques ont l'avantage d'avoir une durée de vie importante, notamment via leur « rechapage », c'est-à-dire la possibilité de les recycler et de les réutiliser. Ce procédé de fabrication permet notamment d'employer une main-d'œuvre qualifiée et non-délocalisable.
Pourtant, les acheteurs publics et privés s'orientent davantage vers des pneumatiques « low cost », en raison de leur faible coût à l'achat, pénalisant ainsi la production française et les emplois qui y sont rattachés.
Alors que le Sénat a adopté en première lecture le projet de loi n° 2274 (Assemblée nationale, XVe législature) relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, il rappelle qu'un amendement voté en séance permet d'introduire l'idée de durée de vie et de recyclabilité dans le cadre du renouvellement des flottes de véhicules des services de l'État et des collectivités locales.
Néanmoins, cet amendement ne permet pas de répondre de manière urgente à cette menace de fermeture. Ainsi, il souhaiterait connaître les mesures que le Gouvernement compte prendre afin d'éviter une éventuelle fermeture de l'usine.
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