Question de M. BOCKEL Jean-Marie (Haut-Rhin - UC) publiée le 05/07/2018
M. Jean-Marie Bockel attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la demande de la République populaire de Chine en date du 25 avril 2018 auprès de trente-six compagnies aériennes internationales.
Dans un délai de trente jours, celle-ci leur a demandé d'ajouter la mention « Chine » pour se référer à Taïwan sur leurs sites internet, applications et autres instruments de communication.
La compagnie Air France s'est conformée à cette demande dans la désignation des aéroports internationaux de Taipei et de Kaohsiung. D'autres grands groupes, tels que Peugeot, Citroën et Louis Vuitton, ont fait de même.
Dans le contexte actuel, un pays comme la France ne peut consentir à réduire Taïwan à une région chinoise, faute de quoi on remettrait en cause la souveraineté de facto acceptée par la communauté internationale.
Dans ces conditions, il souhaite savoir si le Gouvernement compte définir une formulation pour évoquer Taïwan à laquelle les sociétés françaises pourraient se référer.
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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 27/06/2019
Le ministère de l'Europe et des affaires étrangères a eu connaissance des demandes adressées par l'administration de l'aviation civile chinoise à plusieurs compagnies aériennes étrangères, dont Air France, et visant à modifier la présentation de Taïwan sur leur sites internet et applications. Les entreprises françaises privées sont libres de la façon dont elles communiquent sur Internet. En tout état de cause, la position de la France est constante et bien connue : elle développe des coopérations concrètes avec Taïwan dans le cadre de la « politique d'une seule Chine ». Elle considère que les relations entre les deux rives doivent reposer sur un dialogue constructif et sur la coopération, conditions de la paix et de la prospérité dans la région. De façon générale, la France conteste les pressions, les sanctions ou menaces de sanctions prises par un État de façon unilatérale et sans concertation, affectant les intérêts économiques de la France.
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