Question de M. KAROUTCHI Roger (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 07/06/2018
M. Roger Karoutchi attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur le possible rachat des parts de l'État dans le groupe Air France-KLM par le groupe AccorHotels.
Dans un récent communiqué, le groupe hôtelier a en effet indiqué avoir engagé une « réflexion » au sujet de « l'éventualité d'une prise de participation minoritaire » au capital de la compagnie aérienne.
De son côté, l'État envisagerait de se défaire de ses 14,3 % de participation au capital du groupe, selon le quotidien économique Les Echos.
Aujourd'hui, trois scénarios différents sont donc envisageables : un rachat total des parts de l'État, une cession partielle ou bien un échange de titres Air France-KLM contre des titres du groupe AccorHotels.
En conséquence, il lui demande de bien vouloir clarifier la position du Gouvernement sur ce sujet, et dans le cas d'une vente de ses actifs, de bien vouloir indiquer, si cela est déjà déterminé, l'utilisation qui sera faite des recettes perçues.
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Transmise au Ministère de l'économie et des finances
Réponse du Ministère de l'économie et des finances publiée le 23/08/2018
La priorité pour l'État est de trouver une direction stable et entreprenante pour Air France-KLM, c'est-à-dire un nouveau dirigeant qui pourra définir la stratégie d'entreprise, notamment pour la filiale Air France. L'objectif est de pouvoir disposer de ce nouveau dirigeant dans les prochaines semaines pour conduire au plus vite le redressement de l'entreprise, qui fait face à une concurrence très forte sur ses différents marchés. Le processus de recrutement n'est toutefois pas terminé et le comité de nomination poursuit ses travaux. Le candidat proposé au conseil d'administration doit avoir une solide expérience internationale, être un manager reconnu et porter une vision pour le groupe qui fait face à des défis majeurs. Dès lors, une opération de nature capitalistique, ainsi qu'évoquée par l'auteur de la question, n'est pas la priorité. Enfin, si l'État devait un jour réduire à nouveau ou céder sa participation dans Air France-KLM, il s'assurera préalablement que la structure capitalistique d'Air France-KLM sécurise son ancrage français et européen et que ses intérêts patrimoniaux sont bien préservés.
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