Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE-R) publiée le 07/07/2016

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes sur les manquements de l'éducation à la sexualité.
Le 15 juin 2016, le haut conseil à l'égalité (HCE) a rendu public son « rapport relatif à l'éducation à la sexualité : répondre aux attentes des jeunes, construire une société d'égalité femmes-hommes ». Le rapport constate des progrès notables pour l'accès à la contraception et l'usage du préservatif lors des premiers rapports, tandis que les choses évoluent peu en ce qui concerne les stéréotypes sexistes, notamment liés à la sexualité. Or, ces idées reçues ont de graves conséquences en matière de discriminations et de violences sexistes : 7,5 % des filles déclarent avoir été victimes, à l'école, de voyeurisme, de caresses ou de baisers forcés et une jeune femme de moins de vingt ans sur dix déclare avoir été agressée sexuellement au cours de sa vie. Les réseaux sociaux démultiplient le phénomène, au point qu'une collégienne sur cinq a souffert de cyberviolence. Pourtant, l'article 22 de la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse et à la contraception prévoit trois séances annuelles du cours préparatoire à la terminale, afin de dispenser « une information et une éducation à la sexualité ». Malheureusement, quand l'application de la loi est effective, elle se borne trop souvent à des questions anatomiques et biologiques. Les jeunes risquent alors de rechercher des réponses, qui seront plus ou moins erronées, via internet, d'autres médias ou même la pornographie. Pour autant, si l'éducation nationale a bien une obligation légale en matière d'éducation à la sexualité, le HCE rappelle que c'est également l'affaire des médias, des familles et des différents lieux de socialisation des jeunes (clubs sportifs, missions locales…).
Compte tenu des enjeux en matière de santé, d'éducation, de citoyenneté et d'égalité entre les hommes et les femmes, il souhaiterait savoir si elle compte faire suite à la préconisation du HCE de mettre en œuvre un plan d'action interministériel doté des moyens adéquats en faveur d'une éducation à la sexualité objective, sans jugement de valeur ni stéréotypes, qui accompagne chaque jeune de manière adaptée à son développement et à ses besoins.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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