Question de M. JOYANDET Alain (Haute-Saône - Les Républicains) publiée le 25/02/2016

M. Alain Joyandet attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la réforme relative aux règles de l'orthographe française. L'annonce faite par le ministère de l'éducation nationale et les médias nationaux de l'entrée en vigueur de la réforme de l'orthographe en septembre 2016 est de nature à créer un certain malaise dans notre pays. Une bonne orthographe est indispensable pour réussir à l'école et dans le monde professionnel. C'est pourquoi, s'il paraît légitime de lutter contre la difficulté des élèves à écrire correctement, le nivellement par le bas n'est pas la meilleure solution. Au contraire. De plus, le fait que les manuels scolaires prendront en compte l'orthographe révisée dans les éditions de la rentrée prochaine va complexifier davantage l'apprentissage de cette matière par les élèves. En effet, les nouvelles règles relatives à l'orthographe française seront une référence, mais elles ne seront pas obligatoires. Les deux orthographes seront acceptées. Les professeurs auront le choix d'enseigner ou non l'orthographe révisée et chaque élève aura le choix de l'appliquer ou non. En d'autres termes, cette réforme de l'orthographe va créer une orthographe à deux vitesses, une pour les élèves favorisés et une pour les élèves défavorisés, alors que l'orthographe enseignée dans notre République devrait être la même pour tous. Ainsi, cette réforme de l'orthographe risque d'accroître paradoxalement les inégalités entre les élèves. Aussi, il lui demande si elle envisage de revenir sur l'entrée en vigueur de cette réforme ou, du moins, d'y apporter des corrections dans le sens de l'égalité républicaine à l'école française.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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