Question de M. SUTOUR Simon (Gard - SOC) publiée le 09/10/2014
M. Simon Sutour attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la fin du monopole des pharmacies sur la vente de certains médicaments et la déréglementation de la profession.
En effet, le rapport de l'inspection générale des finances (IGF), dont la presse s'est fait l'écho en juillet 2014, préconise la vente de médicaments en grande distribution. Cette option aurait des effets négatifs sur la santé, notamment en augmentant la consommation et en amplifiant l'automédication.
De plus le pharmacien joue un rôle important, il assume un service de proximité indispensable auprès de la population.
L'évolution de cette profession de proximité si importante devrait s'inscrire dans une loi relative à la santé publique plutôt que sur la consommation, ceci dans une logique d'amélioration continue du processus de soin.
C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les intentions du Gouvernement sur ce dossier.
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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 26/03/2015
Depuis deux ans, en concertation avec les organisations professionnelles, la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes poursuit la modernisation du métier de pharmacien. La vente sur internet a été autorisée ; une expérimentation sur la dispensation d'antibiotiques à l'unité a été lancée ; le rôle de conseil de pharmaciens a été renforcé par de nouvelles modalités de rémunération, mises en place le 1er janvier 2015. Cette modernisation s'inscrit dans une démarche qui doit respecter des principes clairs : préserver le réseau officinal qui permet un égal accès de tous les citoyens aux médicaments en assurant une présence sur l'ensemble du territoire ; reconnaître le rôle des pharmaciens d'officine dans le fonctionnement de notre système de santé et leur permettre d'exercer pleinement leur rôle de professionnel de santé de proximité ; lutter contre la surconsommation de médicaments mais aussi contre leur gaspillage, car les médicaments ne doivent en aucun cas être considérés comme des produits de consommation courante dont la banalisation nuirait aux impératifs de santé publique. À cet égard, la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes a réitéré à plusieurs reprises son opposition à la vente de médicaments en grande surface. Ces principes guident la réflexion en cours pour identifier les moyens de poursuivre cette action de modernisation autour de thématiques concrètes telles que la modernisation des règles de transferts, prévue par le projet de loi de santé, ou l'évolution des structures professionnelles afin de favoriser l'installation des jeunes pharmaciens.
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