Question de M. THIOLLIÈRE Michel (Loire - RDSE) publiée le 09/02/2006

M. Michel Thiollière demande à M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales si le Gouvernement envisage une revalorisation annuelle des retraites du commerce, qu'elles soient de nature principale ou complémentaire. Il lui demande également si le Gouvernement entend, à l'occasion de la mise en place du nouveau régime social indépendant (RSI), supprimer la notion de quinze années d'activité ou quatre-vingt-dix points, actuellement exigée pour bénéficier du droit du conjoint pour lequel il y a eu cotisation.

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Réponse du Ministère des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales publiée le 09/03/2006

L'article 27-1 de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites, codifié à l'article L. 161-23-1 du code de la sécurité sociale, a modifié les règles de revalorisation des pensions du régime général et des régimes alignés afin de garantir aux actuels retraités un maintien de leur pouvoir d'achat. L'indexation annuelle des pensions, au 1er janvier, s'effectue, depuis le 1er janvier 2004, sur la base de l'évolution des prix à la consommation de tous les ménages (hors tabac) prévue dans le rapport économique et financier annexé au projet de loi de finances de l'année considérée, avec un ajustement au titre de l'année n-1, pour tenir compte de l'écart relevé entre l'évolution initialement prévue et l'évolution constatée. Ainsi, au 1er janvier 2006, le taux de revalorisation des pensions vieillesse est de 1,8 % (arrêté du 23 décembre 2005, Journal officiel du 31 décembre 2005), l'évolution prévisionnelle des prix pour 2006 étant de 1,8 %. En ce qui concerne le régime complémentaire d'assurance vieillesse, les conditions d'attribution et de service des prestations dues aux assurés et à leurs conjoints survivants ainsi que les conditions dans lesquelles les pensions sont revalorisées, sont déterminées par un règlement de la caisse nationale (art. L. 635-3 du CSS) et relèvent de sa seule compétence. Par ailleurs, dans le cadre de l'ancien régime complémentaire obligatoire des commerçants, appelé régime des conjoints, qui n'est plus en vigueur depuis le 1er janvier 2004, les cotisations versées par le chef d'entreprise lui permettaient de bénéficier d'une majoration de sa retraite de base, sous certaines conditions, dont notamment celles d'être marié et d'avoir quinze années d'activités. Depuis le 1er janvier 2004, tous les commerçants cotisent obligatoirement au nouveau régime complémentaire obligatoire, sans aucune condition de mariage. L'ensemble des droits acquis au titre de l'ancien dispositif a été intégralement rebasculé dans le nouveau régime, le bénéficiaire de ces droits restant le chef d'entreprise. Quant au conjoint survivant, la réforme des modalités de calcul des pensions de réversion, annoncée par le Premier ministre en novembre 2004, est entrée en vigueur. Les modifications apportées constituent une amélioration du dispositif par l'assouplissement des conditions de ressources. Ainsi, les pensions de réversion des régimes complémentaires n'entreront-elles pas dans le calcul du plafond de ressources. En tout état de cause, il convient de souligner que le financement des caisses d'assurance vieillesse bénéficie d'un effort financier important de l'Etat et des autres régimes. C'est ainsi que le financement du régime vieillesse des artisans et commerçants n'est pas assuré par les seules cotisations des assurés mais bénéficie d'un transfert important provenant des autres régimes au titre de la compensation démographique ainsi que de la CSSS assurant l'équilibre financier de ces régimes.

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